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Nucléaire - Les Occidentaux communiquent à la Chine et à la Russie un projet de résolution sur des sanctions contre Téhéran L’Iran intensifie l’enrichissement d’uranium par l’installation d’une deuxième cascade de centrifugeuses

L’Iran a annoncé hier l’installation et le prochain lancement d’une deuxième cascade de centrifugeuses pour l’enrichissement d’uranium, ignorant les appels des grandes puissances à cesser cette activité sous peine de sanctions. «La seconde cascade a été mise en place il y a deux semaines et nous allons l’alimenter en gaz (hexafluorure d’uranium UF6) cette semaine », a affirmé une source officielle citée par l’agence ISNA. « Peu après, nous obtiendrons la production de la seconde cascade », c’est-à-dire de l’uranium enrichi, selon cette source non identifiée. Un diplomate à Vienne avait annoncé lundi que Téhéran avait testé « voici un certain temps » sa deuxième cascade de 164 centrifugeuses, mais « à vide », c’est-à-dire sans y introduire de gaz d’uranium. La deuxième cascade, un assemblage de centrifugeuses, a été installée dans l’usine pilote d’enrichissement de Natanz, où une première cascade a permis d’obtenir en avril dernier de l’uranium enrichi à près de 5 %. Il suffit de poursuivre le processus d’enrichissement avec un grand nombre de centrifugeuses et pendant suffisamment de temps pour obtenir un uranium enrichi jusqu’à 90 %, dont l’usage est alors exclusivement militaire. Mais l’installation iranienne actuelle est encore loin de permettre d’obtenir un tel résultat, même si, d’après le porte-parole du département d’État américain Sean McCormack, « il est clair que l’Iran poursuit à toute vapeur son programme nucléaire ». Cette annonce intervient alors que les Occidentaux ont communiqué à la Chine et à la Russie un projet de résolution de l’ONU sur des sanctions économiques et commerciales contre l’Iran. Ce projet, sur lequel travaillent depuis quelque temps l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne en coordination avec les États-Unis, doit être d’abord approuvé dans ses grandes lignes par Moscou et Pékin avant d’aller devant les autres membres du Conseil de sécurité non dotés du droit de veto. La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a appelé le Conseil de sécurité à approuver « maintenant » une résolution. « Pour que la communauté internationale soit crédible, elle doit approuver maintenant une résolution qui fasse rendre des comptes à l’Iran pour son attitude de défi », a-t-elle déclaré. Selon des éléments du texte obtenus par l’AFP, le projet contient la même phrase que la résolution récemment adoptée à l’égard de la Corée du Nord, à savoir que le Conseil « agit selon le chapitre VII de la Charte de l’ONU et prend des mesures selon l’article 41 de ce chapitre ». Cet article permet des sanctions économiques et diplomatiques, et non militaires, en cas de non-respect d’une résolution. Selon ces éléments, le projet prévoit d’imposer un embargo sur « tout matériel, équipement, bien et technologie qui puisse contribuer aux programmes nucléaires et aux programmes de missiles balistiques de l’Iran ». Il prévoit également un embargo sur « toute fourniture d’assistance ou de formation technique, d’aide financière, d’investissement, de services financiers et tout transfert de ressources ou de services liés » à ces programmes.

L’Iran a annoncé hier l’installation et le prochain lancement d’une deuxième cascade de centrifugeuses pour l’enrichissement d’uranium, ignorant les appels des grandes puissances à cesser cette activité sous peine de sanctions.

«La seconde cascade a été mise en place il y a deux semaines et nous allons l’alimenter en gaz (hexafluorure d’uranium UF6) cette...