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Actualités - CHRONOLOGIE

Des « signaux » montreraient que Pyongyang est prêt à reprendre les négociations, affirme le chef du Kremlin Poutine prend rendez-vous avec les Russes pour l’après-2008

Le président russe Vladimir Poutine a assuré hier ses compatriotes, lors d’un marathon télévisé de questions-réponses, qu’il garderait une « influence » au-delà de 2008 et a affiché sa confiance pour l’avenir de la Russie. «La Constitution ne me donne pas le droit de me représenter pour un troisième mandat même si j’aime bien mon travail », a une nouvelle fois affirmé le maître du Kremlin alors que son deuxième mandat s’achève en 2008. « Mais même en perdant les leviers du pouvoir présidentiel, j’espère pouvoir garder l’essentiel : votre confiance. En l’utilisant, nous pourrons ensemble influencer la vie dans notre pays », a-t-il ajouté, semblant poser des jalons pour l’après-2008. La presse russe évoque d’ailleurs depuis longtemps divers scénarios qui lui permettraient de conserver un rôle-clé en prenant la tête d’un grand groupe russe pétrogazier, un secteur stratégique pour le pays, ou du parti pro-Kremlin Russie unie. M. Poutine se livrait pour la cinquième fois à ce grand exercice de communication, répondant en direct aux questions de compatriotes réunis sur des places centrales de villes ou villages aux quatre coins du pays. Au bout de deux heures d’émission – sur les chaînes de télévision et radios publiques –, plus de 30 questions avaient déjà été posées sur le salaire minimum, les retraites ou le prix de l’essence et M. Poutine semblait s’orienter vers son record de 2005, soit trois heures. Plus de deux millions de questions avaient été posées également par Internet, texto ou téléphone, sans que l’on sache comment ont été sélectionnées celles finalement posées au président dans le studio aménagé au Kremlin. Arkadi, la soixantaine, du village de Podgorodnaïa Pokrovka dans l’Oural, lui a ainsi demandé : « Vous allez partir en 2008. Que va-t-il arriver à nous et à notre pays ? » « Je pense que tout ira bien. La Russie franchit une nouvelle étape de son développement. L’essentiel, c’est de réduire l’écart entre les plus riches et les plus pauvres », a répondu le président russe en adoptant une posture résolument didactique et rassurante. Il s’est également félicité du « bon rythme de croissance de l’économie » après les « problèmes d’il y a cinq-sept ans », évoquant une croissance de 6,6 % depuis le début de l’année. Répondant à une des rares questions de politique étrangère, il a fait état de « signaux » montrant que la Corée du Nord était prête à revenir à la table des négociations sur son programme nucléaire et déploré que « tous les protagonistes (...) n’aient pas pu trouver le ton juste pendant les négociations », semblant viser ainsi les États-Unis. Se voulant rassurant aussi à l’égard de l’Occident, il a affirmé que la Russie « n’aspire pas à agrandir » son territoire et à intégrer les républiques géorgiennes séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. M. Poutine, très à l’aise tout au long de l’émission, apprécie ce format qui permet, selon lui, de « sentir les problèmes qui inquiètent les gens ». Selon la politologue russe Maria Lipman, ces séances de questions-réponses « servent surtout à cacher le fait qu’il n’y a pas de mécanisme démocratique en Russie ».

Le président russe Vladimir Poutine a assuré hier ses compatriotes, lors d’un marathon télévisé de questions-réponses, qu’il garderait une « influence » au-delà de 2008 et a affiché sa confiance pour l’avenir de la Russie.

«La Constitution ne me donne pas le droit de me représenter pour un troisième mandat même si j’aime bien mon travail », a une nouvelle...