Des correspondances de Michel-Ange ou Beethoven aux enchères à New York

Plusieurs lettres des plus précieuses, l’une de Michel-Ange traitant du paiement de ses assistants ou une autre de Catherine d’Aragon tentant d’éviter le divorce, seront mises aux enchères par la maison Sotheby’s à New York le 11 décembre. Les 31 lots, issus des fonds d’un collectionneur américain dont l’identité n’a pas été révélée, incluent un pli de Beethoven demandant au nom de son neveu suicidaire la clémence à un juge viennois, une grâce accordée par Staline à un officier de l’armée condamné et une lettre de Dostoïevski à un admirateur. La lettre de Michel-Ange, datée de 1521, évoque le paiement en ducats d’or de deux sculpteurs qui achevèrent pour lui sa statue du Christ Ressuscité en l’église Santa Maria Sopra Minerva à Rome. Elle fait partie d’un lot de trois documents estimé entre 200 000 et 300 000 dollars. Catherine d’Aragon, dans une missive rédigée en 1534, demande à son neveu Charles Quint, empereur romain germanique, d’utiliser son influence auprès du pape pour refuser le divorce à son mari Henri VIII (qui passera outre et se remariera cinq fois !). La lettre, décrite par Sotheby’s comme un document crucial dans la controverse entre l’Église catholique et la monarchie anglaise, devrait atteindre entre 100 000 et 150 000 dollars. Dans d’autres correspondances, Tolstoï explique combien être amoureux peut être une émotion nocive et un Napoléon alors lieutenant dans l’artillerie âgé de 16 ans tente de rassurer sa famille.