Aux premiers temps de la Terre, la température des océans pouvait atteindre 80 degrés et il a fallu plusieurs millénaires pour qu’ils refroidissent jusqu’à des niveaux plus propices à la vie, selon une étude française à paraître aujourd’hui dans la revue scientifique Nature. Cette thèse ancienne, mais qui n’avait jamais été prouvée de manière concluante, a...
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Les océans brûlants ont refroidi pour laisser apparaître la vie
le 26 octobre 2006 à 00h00
Aux premiers temps de la Terre, la température des océans pouvait atteindre 80 degrés et il a fallu plusieurs millénaires pour qu’ils refroidissent jusqu’à des niveaux plus propices à la vie, selon une étude française à paraître aujourd’hui dans la revue scientifique Nature. Cette thèse ancienne, mais qui n’avait jamais été prouvée de manière concluante, a été confortée par l’analyse de très vieilles roches siliceuses, menée par François Robert (Muséum national d’histoire naturelle) et Marc Chaussidon (Centre de recherches pétrographiques et géochimiques/CNRS). À l’aide d’une sonde ionique, les deux scientifiques ont mesuré pendant sept ans la proportion des différents isotopes de silicium dans ces pierres, sortes de silex comptant parmi les roches sédimentaires les plus anciennes. « Le rapport isotopique reflète la quantité de silice précipitée sous forme de sédiments, qui elle-même est fonction de la température de l’eau de mer », explique M. Robert, interrogé par l’AFP. La sonde ionique leur a aussi permis de mesurer la proportion des différents isotopes d’oxygène. Le ratio isotopique de l’oxygène dans ces roches est, lui, directement lié à la température de l’eau de mer où celles-ci se sont formées. Mais cet indicateur n’est pas aussi fiable que pour le silicium. Les deux mesures se sont toutefois parfaitement combinées pour confirmer une décroissance de la température des océans, avec une nette accélération il y a deux milliards d’années, pour revenir vers 20°, il y a 800 millions d’années.
La vie sur Terre est très ancienne, puisqu’on a retrouvé des vestiges de bactéries vieilles de 3,5 milliards d’années. Mais une vie multicellulaire n’a commencé à fleurir il n’y a que 600 millions d’années. « Peut-être qu’il a fallu attendre des températures plus modérées de l’eau pour qu’explose la vie », spécule François Robert. Il remarque aussi que, « si la Terre s’est formée il y a 4,5 milliards d’années, on n’a pas trouvé de sédiments de plus de 3,5 milliards d’années ». « Si on prolongeait nos courbes, on atteindrait une température des océans dépassant les 100°. Toute l’eau était donc contenue dans l’atmosphère. On ne pouvait donc pas avoir de sédimentation. Nous ne l’avons pas écrit dans notre article, mais cela pourrait expliquer ce très vieux paradoxe de l’absence de sédiments pendant ce premier milliard d’années », relève le chercheur du Muséum.
Aux premiers temps de la Terre, la température des océans pouvait atteindre 80 degrés et il a fallu plusieurs millénaires pour qu’ils refroidissent jusqu’à des niveaux plus propices à la vie, selon une étude française à paraître aujourd’hui dans la revue scientifique Nature. Cette thèse ancienne, mais qui n’avait jamais été prouvée de manière concluante, a...
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