Caméra rapprochée Meryl Streep, une actrice épatante

Meryl Streep découvre le théâtre et suit des cours d’art dramatique à l’Université de Yale, puis intègre le Phoenix Repertory Theatre de New York. Elle apparaît pour la première fois au cinéma dans Julia (Fred Zinnemann, 1977), connaît la consécration en 1978 avec The Deer Hunter et reçoit un Emmy Award pour son rôle dans la série Holocaust. En 1980, elle gagne l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de mère indigne dans Kramer versus Kramer. Meryl Streep se spécialise alors dans les rôles de femme à la fois fragile et forte, malmenée par la vie ou par les autres, comme dans Sophie’s Choice (1982), qui lui vaut une nouvelle statuette en or. Elle prouve également qu’elle peut composer des personnages de femmes issues d’un milieu social moyen, tantôt dépeintes dans leur quotidien ordinaire, tantôt plongées dans un contexte particulier, comme dans Silkwood (Mike Nichols, 1983). Année après année, elle enchaîne les films, les succès et donne la réplique aux plus grandes pointures du cinéma. Souvent cantonnée dans des rôles dramatiques, elle varie néanmoins les genres. Entre comédie fantastique (Death Becomes Her), thriller (The River Wild) et drame politique (The Manchurian Candidate), l’actrice reste égale à elle-même, parfaite. Après le drame, c’est vers la comédie qu’elle se tourne en rejoignant Jim Carrey dans Lemony Snicket’s a Series of Unfortunate Events. Elle prend ensuite les traits de la mère juive protectrice dans Prime de Ben Younger et rentre dans la peau de Miranda Priestly dans la piquante comédie The Devil Wears Prada. L’actrice rentrera en 2007 dans sa trentième année d’actrice… et on ne s’en lasse pas.