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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

L’exemple de la diaspora Je suis fatiguée d’entendre certains politiciens parler d’union nationale, souvent sans conviction mais avec des arrière-pensées. Je leur conseille de suivre l’émission Nahnou Libaad (Nous sommes tous solidaires) de la LBCI pour apprendre l’exemple de simples citoyens téléphonant du Liban, d’Australie, du Canada et offrir, avec spontanéité et générosité, leur aide à des personnes malades ou malheureuses, montrées à l’écran. Je vois des chrétiens bienfaiteurs prêts à secourir des musulmans ou des chrétiens dans le besoin, indistinctement, et des musulmans généreux venir en aide à des chrétiens ou des musulmans, sans discrimination. Belle leçon d’unité nationale venant surtout des Libanais de la diaspora! Renée MOAWAD La troisième voie… Tout le monde en parle, mais il n’y a rien de concret jusqu’à présent. L’émergence d’une troisième voie n’a jamais été aussi urgente, à l’heure où chaque camp ne fait qu’étaler sa force, en faisant appel à ses partisans qui viennent l’applaudir en bloc. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse. Ce qui importe, c’est de prouver qu’on est là, alors que la vraie majorité est celle qu’il est convenu d’appeler la majorité silencieuse, étouffée par ces hommes politiques, par un climat confessionnel qui a atteint tout le monde, je le reconnais, mais dans lequel aucune amélioration de la situation actuelle ne peut trouver son chemin. Face à ce cercle vicieux, qui finira un jour par détruire complètement ce que la Syrie et Israël n’ont pas réussi à détruire, la société civile est appelée à agir, pour sauver ce qui existe, empêcher la destruction de ce qui reste et faire renaître l’espoir dans un Liban que l’on veut moderne, multiculturel, tourné vers le futur et laissant derrière lui ces idéologies pourries. Où sont nos intellectuels, nos professeurs, où sont ces milliers de visiteurs des Salons du livre? Ces médias, ces journalistes, ces écrivains, ces poètes, ces étudiants pas encore contaminés par le cancer politique? Le pays est en danger, un danger qui vient cette fois de l’intérieur (d’ailleurs ne l’a-t-il pas été ainsi depuis toujours?). On est nombreux, très nombreux, mais il nous faut un catalyseur. Si ce n’est ni la presse ni l’université, ce serait qui donc? Camille MOURANI Étudiant à l’USJ Mea culpa Je suis coupable Pour une dette de plusieurs milliards Pour un bilan de plusieurs milliers de morts et de blessés Pour un report du calme au Liban de plusieurs mois Pour avoir participé à l’anéantissement des droits des chrétiens dans l’État Pour avoir jugé et condamné plusieurs sages religieux, politiciens et intellectuels de mon pays Pour avoir soutenu l’illogique, l’immaturité et la soif de pouvoir de certains Pour avoir servi d’essence (comme l’a si bien décrit Nabih Berry) à ces assoiffés de pouvoir Pour avoir siégé, il y a 16 ans, au palais du peuple pour défendre corps et âme ces assoiffés et rendre légitimes leurs actes qui ont causé tous ces malheurs Et plus récemment, pour avoir porté à 70% l’appui populaire chrétien à ces même leaders Je pensais que je faisais le bon choix, que je contribuais à l’émergence d’un « Liban fort, souverain et indépendant » de toute tutelle, de toute armée, de toute milice. Mais je fus trahi, manipulé. On a abusé de mon patriotisme, de mes rêves, de ma naïveté. On m’a fait croire que Taëf incarnait le mal absolu (la 1701 ne fixe pas elle aussi de délai pour le retrait de l’armée israélienne des fermes de Chebaa, fallait-il alors continuer la guerre?), que les députés étaient des traîtres et que le patriarche était un milicien. On a utilisé ma «voix» pour consolider des positions contraires à mes convictions (et à leur programme électoral) comme si cette «voix» était inconditionnelle ou irréversible Je m’excuse auprès des parents des victimes, de l’économie nationale, du patriarche en personne, des députés et de toute personne sage que j’ai qualifiée de traître à l’époque (et qu’aujourd’hui on traite de soudoyés, de soumis…) Pour contribuer au réveil de ceux qui demeurent aveuglés et avant qu’il ne soit trop tard, je lance un SOS pour sauver notre nation. Walid ARAB
L’exemple de la diaspora

Je suis fatiguée d’entendre certains politiciens parler d’union nationale, souvent sans conviction mais avec des arrière-pensées. Je leur conseille de suivre l’émission Nahnou Libaad (Nous sommes tous solidaires) de la LBCI pour apprendre l’exemple de simples citoyens téléphonant du Liban, d’Australie, du Canada et offrir, avec...