À chacun sa roquette...

Conséquence inattendue de la très forte rivalité entre groupes palestiniens armés, certains activistes identifient désormais en hébreu les roquettes qu’ils tirent contre Israël pour s’assurer que leur responsabilité sera reconnue. Sur ce cliché, un policier israélien brandit les restes d’une roquette tirée de Gaza contre le sud du territoire israélien. Les débris portent en hébreu la mention « al-Qods 3 », un type de roquette fabriqué par le Jihad islamique. Joint par Reuters, Abou Abdallah, porte-parole de la branche armée du Jihad islamique, explique que cette identification vise à menacer les Israéliens mais aussi à « distinguer ses roquettes de celles tirées par d’autres factions ». Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, liées au Fateh nationaliste du président Mahmoud Abbas, font de même depuis peu. Lorsqu’elles font état d’un tir de roquette, les autorités israéliennes évoquent presque toujours des roquettes Qassam, une arme produite par le Hamas, historiquement le premier à avoir eu recours à ce type d’armes pour frapper Israël. Les autres organisations palestiniennes armées s’estiment par conséquent lésées du prestige que leurs attaques contre Israël devraient leur valoir auprès de la population palestinienne.