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Les « faucons » de l’armée nord-coréenne ont fait pression sur Kim Jong-il La politique « Songun » en toile de fond de l’essai nucléaire

La toute-puissante armée nord-coréenne, et en particulier les plus « faucons » de ses généraux, a poussé le chef du régime stalinien Kim Jong-il à mettre à exécution sa menace d’essai nucléaire, estiment des analystes. Pour Nam Sung-wook, professeur à l’Université de Corée, à Séoul, trois généraux comptant parmi les plus radicaux ont été les moteurs de l’essai revendiqué le 9 octobre par Pyongyang : Pak Jae-gyong, Hyon Chol-hae et Lee Myong-su. Les généraux Pak et Hyon sont de hauts responsables du « politburo » de l’Armée populaire de Corée (APL) tandis que le général Lee est le numéro un de son bureau opérationnel. Le communiqué annonçant un essai nucléaire « couronné de succès » a été délibérément rédigé afin de plaire à l’armée. Celle-ci représente la priorité numéro un dans le pays, en vertu de la politique dite « Songun » (« L’armée d’abord »), et le corps militaire compte 1,2 million de soldats sur un pays de 23 millions d’habitants. « Kim, qui détient les pouvoirs absolus, a semblé prendre fait et cause pour le raisonnement militaire radical selon lequel, si la Corée du Nord cède, ne serait-ce qu’une fois, aux États-Unis, elle cèdera toujours », estime-t-il. « Le leader nord-coréen a pu avoir des difficultés à contredire la politique Songun, qu’il a lui-même établie, face aux pressions des radicaux », selon Koh Yu-hwan, professeur à l’université Dongkuk de Séoul. Cette ligne dure ne laisse que peu de marge de manœuvre aux diplomates nord-coréens, souligne M. Koh. Elle donne également une force certaine à Kim Jong-il, estime le cabinet-conseil hongkongais International Risk, dans un rapport rendu public la semaine dernière. « La politique dure adoptée par Pyongyang porte la signature des généraux opposés à l’abandon de la capacité nucléaire militaire », estime International Risk. L’essai nucléaire « laisse à penser que la patience des généraux à l’égard de la diplomatie s’est épuisée et qu’ils veulent dorénavant se doter de capacités en matière nucléaire et de missiles tout en faisant en sorte qu’elles soient opérationnelles aussi vite que possible ». « Cela signifiera probablement qu’il y aura d’autres essais nucléaires et de missiles, et peut-être plus fréquemment, dans les prochains mois », ajoute le cabinet.

La toute-puissante armée nord-coréenne, et en particulier les plus « faucons » de ses généraux, a poussé le chef du régime stalinien Kim Jong-il à mettre à exécution sa menace d’essai nucléaire, estiment des analystes.

Pour Nam Sung-wook, professeur à l’Université de Corée, à Séoul, trois généraux comptant parmi les plus radicaux ont été les moteurs de...