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Septième art - Première édition d’une compétition polémique face à la Mostra de Venise Nicole Kidman et « Fur » donnent le coup d’envoi du Festival de cinéma de Rome

L’actrice australienne Nicole Kidman a donné le coup d’envoi hier du premier Festival de cinéma de Rome, en dévoilant à la presse et au grand public « Fur », un film à mi-chemin entre la biographie et la fiction où elle interprète la photographe new-yorkaise Diane Arbus. L’opus de l’américain Steven Shainberg s’inspire très librement de la vie de la photographe (1923-1971) qui a révolutionné l’art du portrait en saisissant au vol (et en noir et blanc) des marginaux, des malades mentaux ou encore des monstres de foire. Également intitulé Un portrait imaginaire de Diane Arbus, Fur (fourrure) « n’est pas une biographie » mais un « hommage », préviennent d’entrée producteur et réalisateur dans un message qui précède la première image. Et si M. Shainberg recrée le milieu juif aisé de New York dans lequel est née Diane Arbus et sa curiosité pour l’étrangeté, il la plonge également dans une fable façon La Belle et la Bête en la faisant tomber amoureuse d’un de ses voisins dont la particularité physique est d’être totalement couvert de poils à la suite d’une maladie génétique. En dépeignant une Diane Arbus négligeant de plus en plus son foyer pour se consacrer à cet ogre, mais aussi à sa passion photographique, le réalisateur met en lumière l’émancipation tourmentée de cette femme en plein New York de la fin des années 50. « Ce qui est incroyablement émouvant chez Diane Arbus est que sa personnalité a explosé à 35 ans. Avant, cette intelligence mystique était comme enfermée dans une boîte. Puis il y a eu ce besoin profond d’ouvrir les portes et d’aller découvrir le vaste monde », a expliqué M. Shainberg. Dans la vraie vie, Diane Arbus avait trouvé sa voie en 1957 en abandonnant le travail de photographe de mode aux côtés de son mari pour se consacrer en solitaire à l’art des portraits de marginaux, réussissant à s’immiscer dans l’intimité de son sujet sans jamais glisser dans le voyeurisme. Après une vie d’excès et de profonds questionnements, rongée par la dépression, elle s’est donnée la mort en 1971 à l’âge de 48 ans. « En interprétant quelqu’un qui a existé, vous établissez avec lui un profond lien spirituel, une relation étrange, et le personnage ne vous quitte plus », a raconté Nicole Kidman. Interrogée sur la polémique à propos de la concurrence entre le nouveau Festival de Rome et la vénérable Mostra de Venise, Mme Kidman a avoué qu’elle ne « pensait pas que cela susciterait autant d’histoires ». En avant-première mondiale et dans une ambiance de fête, Nicole Kidman a présenté son film, qui est hors concours, hier soir au grand public, inaugurant pour l’occasion l’immense tapis rouge déroulé au pied de l’auditorium de Rome. Seize films sont en compétition dans le cadre de la Fête internationale du cinéma de Rome (13-21 octobre) et les prix du meilleur film et des meilleures interprétations masculine et féminine seront décernés par un jury populaire de 50 personnes. Aujourd’hui, la presse et le public pourront découvrir en avant-première N (Napoléon et moi) de l’Italien Paolo Virzi, où Monica Bellucci et Daniel Auteuil retracent le séjour de Bonaparte sur l’île d’Elbe.
L’actrice australienne Nicole Kidman a donné le coup d’envoi hier du premier Festival de cinéma de Rome, en dévoilant à la presse et au grand public « Fur », un film à mi-chemin entre la biographie et la fiction où elle interprète la photographe new-yorkaise Diane Arbus.

L’opus de l’américain Steven Shainberg s’inspire très librement de la vie de la photographe...