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L’entourage de Abbas évoque désormais la tenue d’élections anticipées Désaccords persistants entre le Fateh et le Hamas malgré la médiation qatarie

Des désaccords persistaient hier sur la question-clé de la reconnaissance d’Israël entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas, en dépit d’une médiation du Qatar destinée à favoriser la mise en place d’un gouvernement palestinien d’union nationale. Devant cette impasse politique, l’entourage de M. Abbas évoque désormais ouvertement la possible tenue d’élections anticipées, alors que l’Égypte, très critique envers le Hamas, a appelé le mouvement islamiste à « assumer ses responsabilités ». Dans la nuit de lundi à mardi, le chef de la diplomatie du Qatar, Hamad ben Jassem al-Thani, a fait la navette à Gaza entre le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ismaïl Haniyeh du Hamas pour tenter d’aplanir les divergences et d’arracher un compromis. Le Hamas refuse de se plier aux exigences de la communauté internationale, qui demande à tout gouvernement palestinien de reconnaître Israël et les accords israélo-palestiniens passés, et d’abandonner le recours à la violence. « Il existe deux points de divergence, celui de la renonciation à ce qui est appelé le terrorisme, et sur les deux États » palestinien et israélien, a déclaré hier le porte-parole du gouvernement issu du Hamas, Ghazi Hamad, confirmant des propos tenus dans la nuit par cheikh Hamad. « Nous ne sommes pas une organisation terroriste, nous sommes contre le terrorisme. Nous sommes un mouvement de résistance et nous combattons l’occupation », a ajouté le porte-parole. Sur le point de la reconnaissance d’Israël, Ghazi Hamad a indiqué que le Hamas n’était « pas prêt à donner à Israël une légitimité gratuite à un moment où l’occupation des territoires palestiniens continue ». Se refusant de parler d’une « impasse » ou d’un « échec » de la médiation du Qatar, le porte-parole du gouvernement palestinien a assuré que les deux camps n’étaient pas « si loin d’un accord sur un gouvernement d’union nationale ». Un conseiller de M. Abbas, Nabil Amr, a pour sa part affirmé à la presse à Ramallah que la médiation qatarie avait « échoué ». « C’était l’initiative de la dernière chance », a-t-il ajouté. Il a affirmé que M. Abbas avait « plusieurs options » pour mettre fin à la crise, citant notamment la mise en place d’un « gouvernement d’urgence ou d’indépendants », la tenue d’élections anticipées ou l’organisation d’un référendum sur une plate-forme politique modérée. Le ministre du Qatar cherchait à rallier le Hamas à une formule de compromis en six points, prévoyant notamment le respect par le gouvernement palestinien des résolutions internationales et des accords israélo-palestiniens passés, la création d’un État palestinien sur les territoires occupés en 1967 et la cessation des violences. De son côté, l’Égypte a violemment critiqué l’intransigeance du Hamas. « Il y a une initiative arabe pour la paix contre la terre, que le Premier ministre palestinien rejette. Qu’il trouve alors une solution tout seul », a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne Ahmad Aboul Gheit dans un entretien au quotidien gouvernemental al-Ahram. Le ministre faisait référence à une initiative adoptée au sommet arabe de Beyrouth en 2002, qui propose à l’État hébreu une paix globale en échange de son retrait de tous les territoires arabes occupés en 1967.
Des désaccords persistaient hier sur la question-clé de la reconnaissance d’Israël entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas, en dépit d’une médiation du Qatar destinée à favoriser la mise en place d’un gouvernement palestinien d’union nationale. Devant cette impasse politique, l’entourage de M. Abbas évoque désormais ouvertement la possible tenue...