Caméra rapprochée Robert Zemeckis, pour un cinéma de divertissement

Si Robert Zemeckis a récemment produit le film d’animation Monster House, son penchant pour l’aventure, l’action et l’humour ne date pas d’hier. Sa filmographie rassemble de nombreuses œuvres désormais cultes, des œuvres dont le seul but est de divertir des spectateurs avides de spectacle, de dépaysement et de légèreté. En 1978, grâce au soutien de l’un des plus grands enfants du cinéma, Steven Spielberg, Robert Zemeckis signe son premier long-métrage, la comédie Crazy Day, évocation de la première tournée des Beatles. Il réalise ensuite Used Cars, mais c’est en 1984, avec le film d’aventure Romancing the Stone, emmené par Michael Douglas, que le cinéaste devient véritablement populaire. Dès lors, Robert Zemeckis accumule les succès, son cinéma de divertissement se mariant régulièrement avec le fantastique, comme dans la célèbre saga Back to the Future (1985, 1989, 1990), ou encore Death Becomes Her (1992). La face plus humaniste du cinéaste transparaît, elle, dans Forrest Gump (1994) et Cast Away (2000), tous deux portés par Tom Hanks. Réalisateur, scénariste et producteur de renom, Robert Zemeckis est toujours à l’avant-garde de son art. Sa contribution au cinéma d’animation le confirme: en 1987, il fait sensation avec Who Framed Roger Rabbit?, mêlant prises de vues réelles et célèbres héros animés, puis retrouve Tom Hanks en 2004 pour The Polar Express et son procédé de «performance capture». Actuellement, le cinéaste travaille sur deux films de genres différents: le fantastique Beowulf et le plus dramatique The Corrections. Le premier, basé sur une légende scandinave, utilisera la technique de la «performance capture», alors que le deuxième adaptera à l’écran le roman de Jonathan Franzen, une histoire plus sombre qui suit une famille à problèmes réunie lors du réveillon de Noël. Des films diamétralement opposés dans le fond comme dans la forme, mais des films qui répondent une fois de plus au mot d’ordre du cinéaste: divertissement.