Vingt tués dans des attaques en Afghanistan Washington dément toute tension avec Kaboul et Islamabad

Le président américain George W. Bush a affirmé hier que les intérêts des États-Unis « coïncidaient » avec ceux des présidents afghan Hamid Karzaï et pakistanais Pervez Musharraf, et nié que toute « tension » entre eux empêche la capture de responsables terroristes. Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche aux côtés de son homologue afghan, M. Bush a indiqué « qu’il était dans l’intérêt » du président Karzaï de voir Oussama Ben Laden « traduit en justice ». « Il est dans l’intérêt du président Musharraf qu’il soit traduit en justice », a-t-il ajouté. Il a nié que des « tensions » empêchent de « traduire en justice de hauts responsables ». « C’est tout le contraire », a-t-il assuré. « Nos intérêts coïncident, a affirmé le président américain. C’est en travaillant ensemble que nous pouvons tous arriver à un objectif commun, qui est de parvenir à des sociétés stables, des sociétés où règne l’espoir. » Une rencontre des trois présidents est prévue aujourd’hui à la Maison-Blanche, suivie d’un dîner. Elle « fournira aux trois dirigeants l’occasion de discuter de la poursuite de la collaboration pour renforcer la relation trilatérale », selon la Maison-Blanche. Cette rencontre interviendra alors que l’OTAN fait face à un redoublement de la violence en Afghanistan. Les relations entre Kaboul et Islamabad continuent à être caractérisées par des griefs mutuels, malgré la visite récente de M. Musharraf en Afghanistan, la première depuis avril 2002, au cours de laquelle il s’est employé à apaiser les animosités. Par ailleurs, vingt personnes, dont un soldat italien, ont été tuées hier dans deux attentats en Afghanistan, à Kaboul, contre un convoi de l’OTAN, et dans le sud, près des bureaux d’un gouverneur provincial. Les deux attaques, un attentat-suicide à Lashkar Gah, dans la province d’Helmand, et une bombe actionnée à distance, ont été revendiquées par des porte-parole présumés des talibans.