Les combattants du Hezbollah « et leurs armes » pourraient être intégrés dans une brigade de l’armée libanaise chargée de « la protection des villages » du Liban-Sud, estime le ministre de la Défense Élias Murr.
Dans une interview publiée dans l’édition d’hier du journal Le Monde, M. Murr explique que le gouvernement libanais a décidé d’acquérir « des missiles antiaériens et antichars » pour « supprimer le prétexte selon lequel l’armée ne peut pas protéger le Liban ».
Mais M. Murr reconnaît que « les avis divergent » pour savoir si le Hezbollah est effectivement disposé à renoncer à son arsenal conformément à la résolution 1701 de l’ONU qu’il a acceptée.
« Selon certains, ces armes sont une carte iranienne dans les mains du Hezbollah. Selon d’autres avis, il faut vérifier si, au bout du compte, les armes du Hezbollah ne sont destinées, comme le dit Hassan Nasrallah, qu’à la protection du Liban. Je veux croire que c’est le cas », explique le ministre. « Dès que l’armée libanaise sera convenablement équipée, on trouvera une solution pour intégrer ces résistants au sein d’une brigade de l’armée libanaise. Elle pourrait avoir pour rôle la protection des villages au Sud, sous le contrôle de l’armée », poursuit-il. Interrogé sur les risques d’attentats contre les soldats de la Finul déployés au Liban-Sud, M. Murr affirme que « l’armée libanaise a reçu des messages très positifs » de la part du Hezbollah et souligne que l’absence de contingents américains ou britanniques est un atout.
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