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« Nous œuvrerons de toutes nos forces en vue d’un gouvernement d’union nationale », assure Nasrallah

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a proclamé hier que la Résistance islamique a remporté une victoire « historique et stratégique » sur Israël. « Nous avons remporté une grande victoire divine, historique et stratégique », a lancé Nasrallah, devant une foule électrisée de plusieurs centaines de milliers de personnes. « Comment cette poignée de moujahidine aurait pu vaincre l’armée (...) la plus forte et la mieux équipée de la région (...) sans la victoire de Dieu, son aide et son appui », a-t-il ajouté. « Me tenir ici devant vous (...) augmente le danger pour vous et pour moi », a-t-il poursuivi, ajoutant que son « cœur et son esprit » l’ont empêché de se contenter d’apparaître sur un écran de télévision. « Nous ne sommes pas une résistance arbitraire, qui improvise, mais une résistance qui a recours à la raison, à la planification, à l’armement, à l’entraînement et à la mobilisation, voici le secret de la victoire que nous célébrons », a-t-il encore assuré. « Votre résistance et votre détermination ont fait échouer tous les plans de l’agression », a assuré le chef du parti de Dieu. « Je le dis en toute simplicité, en prenant les bonnes décisions, nous sommes capables de recouvrer la Palestine, de la mer jusqu’au fleuve (ndlr, le Jourdain). » « Les résistants au Liban et en Palestine peuvent le faire, a-t-il affirmé. Fini le mythe de l’État et de l’armée invincible », a insisté Hassan Nasrallah. « Il nous faut insister sur le fait que cette guerre était une guerre américaine au niveau de la décision, des armes, de la planification et de la volonté », a dit Hassan Nasrallah, relevant comment l’Administration américaine avait accordé « délai sur délai » à Israël. « Ils ont mis fin à la guerre non pas pour les beaux yeux du Liban (...) mais pour Israël, puis ils ont essayé de nous vendre le produit en affirmant que nos amis américains ont arrêté la guerre. » « La véritable décision était d’écraser le Hezbollah, selon un expression utilisée par certains canaux diplomatiques », a-t-il précisé. « Votre résistance a porté un coup très dur au projet de nouveau Moyen-Orient dont a parlé Condoleezza Rice, un projet qui a fini comme un avorton illégitime », a affirmé le secrétaire général du Hezbollah. « La résistance a protégé le Liban de la guerre civile. Si Israël avait été victorieux, nous aurions commencé à entendre parler de fédéralisme, de cantons », a dit Nasrallah, estimant que « le Liban est désormais une grande puissance au Moyen-Orient, sachant que les armes de la Résistance ne sont pas chiites, mais appartiennent à tous les Libanais ». Nasrallah a fustigé les régimes arabes qui recherchent un « compromis avec Israël et refusent de se battre ». « Comment prétendez-vous vouloir obtenir un compromis honorable, alors que vous annoncez tous les jours que vous n’utiliserez pas l’arme du pétrole », a-t-il lancé, ajoutant : « Israël respecte aujourd’hui le Hezbollah, mais ces gens méprisables ne sont rien. » Une véritable impasse Passant ensuite aux questions d’ordre interne, et alternant propos rassurants et menaces, le chef du Hezbollah a déclaré : « J’aimerais que les Libanais tendent bien l’oreille. Nous ne disons pas que les armes vont rester éternellement, mais la première étape normale est de construire un État fort, juste, qui protège la patrie et les citoyens, et vous verrez que le problème des armes se résoudra tout seul sans même avoir besoin de recourir à la table de négociation. Attaquez-vous aux causes, et les symptômes se régleront d’eux-mêmes. » « Mais parler de désarmer la Résistance... avec cet État, ce régime, ce pouvoir, cela signifie laisser le Liban à découvert face à Israël afin qu’il tue, vole, et fasse ce que bon lui semble », a poursuivi le chef du Hezbollah. Hassan Nasrallah a réclamé un gouvernement d’union nationale. « Tant qu’existent des défis graves que le gouvernement actuel ne peut relever, la seule issue est la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, a-t-il déclaré. C’est l’État fort qui protège, mais les larmes n’ont jamais protégé personne », a lancé Nasrallah, en allusion sans doute au Premier ministre. « Le gouvernement actuel est incapable de protéger le Liban, de reconstruire ou d’unifier le Liban, a insisté le numéro un du Hezbollah. Nous agirons de toutes nos forces en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale, dans l’étape à venir. » « Je le dis, a-t-il poursuivi, nous sommes dans une véritable impasse au Liban, et nul ne peut affirmer qu’il représente la majorité, ni que tout va bien et que le pays se porte bien. C’est faux. Nous sommes dans une impasse, et plus encore au sortir de cette guerre. Il existe une profonde division nationale, mais nul ne peut dire que cette division est de nature confessionnelle, qu’elle oppose le sunnite au chiite, ou le chrétien au musulman, ou le druze aux sunnites et aux chiites. Pas du tout. » Et de réclamer « une grande stratégie politique sur laquelle se mettraient d’accord les forces politiques chiites, sunnites, druzes et chrétiennes ». Se voulant rassurant, Nasrallah a souligné que les conflits sont à résoudre « par les moyens pacifiques démocratiques légitimes », tels que « les campagnes dans les médias, les manifestations, les élections ». « Parler du gouvernement actuel ne signifie aucunement que nous voulons éliminer quiconque, pas du tout », a insisté Nasrallah, qui a en outre appelé à la mise au point d’une « loi électorale équitable qui permettrait à toutes les communautés de se sentir représentées » et à l’ombre de laquelle « aucune communauté ne se sentirait dépendante d’une autre ». Armement Sur le plan militaire, le chef du Hezbollah a assuré que sa formation possédait « plus de 20 000 roquettes » et qu’aucune armée au monde ne pourrait la désarmer. « Il faut souligner de deux traits les mots “plus de” », a-t-il ajouté. « La Résistance est plus forte que jamais, a-t-il insisté (...), la Résistance est plus forte qu’elle ne l’était le 12 juillet (...). Il n’existe aucune armée au monde qui puisse (nous forcer) à laisser tomber nos armes », a ajouté Nasrallah, affirmant que « durant la guerre, s’il s’était trouvé une volonté politique sérieuse (...) le Liban aurait pu récupérer les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba ». La mission de la Finul Le secrétaire général du Hezbollah a ensuite salué la présence de la Finul, « tant qu’elle s’en tient à son mandat », mais a déploré que « tous ont honte de dire qu’ils sont là pour nous protéger. Ils préfèrent dire qu’ils protègent Israël ». Sur un autre plan, le secrétaire général du Hezbollah s’en est pris au forces du 14 Mars et, sans le nommer, à Walid Joumblatt. Il a jugé inadmissible que l’on fasse le lien entre la guerre et le dossier du nucléaire iranien, ou la formation du tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri. Après avoir rendu hommage à l’Iran et à la Syrie, il a assuré : « Nous sommes plus souverainistes qu’eux, nous sommes plus indépendantistes qu’eux et notre passé en témoigne plus que le leur. » Nasrallah a par ailleurs demandé à Walid Joumblatt, qu’il n’a pas nommé, de s’excuser pour avoir affirmé que « le peuple de la Résistance est irréfléchi ». « Nous n’acceptons pas qu’il offense la foule de la Résistance. Il doit s’excuser, nous ne sommes pas un parti totalitaire, nous ne sommes pas un régime totalitaire, ni mon grand-père était beik, ni mon père était beik, ni mon fils ne sera beik. »
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a proclamé hier que la Résistance islamique a remporté une victoire « historique et stratégique » sur Israël.
« Nous avons remporté une grande victoire divine, historique et stratégique », a lancé Nasrallah, devant une foule électrisée de plusieurs centaines de milliers de personnes. « Comment cette poignée de...