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TROIS questions À... ... Jacques A. Saadé, PDG de Mazars Saadé

Q – Beaucoup d’amendements ont été introduits aux textes légaux régissant les procédures fiscales. Comment se tiennent les cabinets d’audit ? J.S. – « Les cabinets d’audit libanais évoluent dans un environnement politique et économique difficile qui affecte l’ensemble des entreprises. Ces cabinets ont de plus un problème spécifique avec l’administration fiscale qui va appliquer ces nouvelles procédures, plutôt qu’avec les procédures elles-mêmes, sur lesquelles ils peuvent exprimer certaines réserves. « En effet, l’administration fiscale ne tient pas compte de l’opinion des auditeurs. Elle considère leur rapport uniquement d’un point de vue formel au lieu de le prendre en considération lors des contrôles fiscaux. « L’expert-comptable offre une valeur ajoutée essentielle à l’entreprise. Pour cela, une réforme de l’ordre basée sur une modification du collège électoral ainsi que sur l’amendement de la mission du commissaire aux comptes complémentaire est souhaitable. « Par ailleurs, et préalablement à l’introduction du nouveau code de procédures fiscales, il est urgent d’accorder au secteur privé, affaibli, une régularisation fiscale sur l’ensemble des impôts et taxes dus. » Q – On assiste de plus en plus à une internationalisation des cabinets d’audit libanais. Dans quelle mesure cela est-il un signe de bonne santé de la profession ? J.S. – « Avec la mondialisation, le partenariat avec des cabinets internationaux est vital. Sur le plan de la formation, les techniques d’audit ont beaucoup évolué ces dernières années et requièrent des mises à jour continuelles. Les cabinets internationaux disposent de moyens qui leur permettent de fournir ces nouvelles technicités. « Sur le plan commercial, les multinationales, qui sont de plus en plus présentes au Liban, souhaitent que leurs comptes se fassent audités par un ou plusieurs cabinets homologués par leur siège central. « D’où la difficulté d’accéder à des missions d’audit de filiales de multinationales sans appartenir à des structures internationales reconnues. » Q – Quid de Mazars Saadé ? J.S. – « Grâce à son intégration dans le groupe Mazars, Mazars Saadé a eu accès aux technicités d’audit et de conseil et à certains mandats de filiales multinationales. Ces nouvelles technicités ont été largement appréciées par les entreprises libanaises en raison de la valeur ajoutée qu’elles ont pu en tirer. » Liliane MOKBEL

Q – Beaucoup d’amendements ont été introduits aux textes légaux régissant les procédures fiscales. Comment se tiennent les cabinets d’audit ?
J.S. – « Les cabinets d’audit libanais évoluent dans un environnement politique et économique difficile qui affecte l’ensemble des entreprises. Ces cabinets ont de plus un problème spécifique avec l’administration...