Caméra rapprochée Christophe Gans et le fantastique

Passionné de cinéma depuis son plus jeune âge, Christophe Gans commence fort, puisqu’il intègre la très réputée école de l’Idhec (aujourd’hui la Femis) où il réalise notamment Silver Slime, un court-métrage dédié à ses maîtres italiens Mario Bava et Dario Argento, qui remporte un franc succès au Festival du film fantastique de Paris, 1982. L’année suivante, il fonde avec des amis le magazine Starfix, qui devient une référence dans le domaine du cinéma de genre en prenant la défense d’auteurs aujourd’hui reconnus, comme John Carpenter, David Cronenberg ou John Woo. Sans avoir à se chercher ni se tâter, c’est donc très tôt que Gans choisit son camp cinématographique. À la fin des années 80, il rejoint l’équipe de Samuel Hadida pour y développer des projets de films. Il travaille sur plusieurs scénarios avant de signer The Drowned, premier segment du film à sketches Necronomicon (1993). Après ce galop d’essai, il adapte et réalise Crying Freeman (1996), d’après un manga culte. Quatre ans plus tard, il signe Le Pacte des loups, son premier film en langue française, qui rassemble près de 5 millions de spectateurs dans l’Hexagone. Un succès controversé qui fait de Christophe Gans l’un des réalisateurs français les plus en vue du moment. Le cinéaste traverse alors l’Atlantique pour se lancer dans l’adaptation du jeu vidéo culte Silent Hill. Le film, produit par Samuel Hadida, a d’ailleurs réalisé le meilleur démarrage de tous les temps pour un film français aux États-Unis avec 20,1 millions de dollars de recettes, passant ainsi devant The Fifth Element (17 M$ en mai 1997) et Transporter II (16,5 M$ en septembre 2005). À vous de juger. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR DYMA DEMIRDJIAN