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Ligue 1 : Cana-Carrasso, la cuirasse de Marseille

L’un nettoie le milieu de terrain, l’autre sa surface de réparation : le récupérateur Lorik Cana et le gardien Cédric Carrasso, encore intraitables avec Marseille dimanche contre Bordeaux lors de la 6e journée de L1, confirment tout leur potentiel en ce début de saison. Celui de Carrasso n’avait échappé à personne en début de saison dernière, lorsque le jeune Avignonnais (24 ans) avait suppléé sans coup férir Barthez, suspendu suite à l’affaire dite du « crachat de Casablanca ». De retour de prêt à Guingamp, il en était revenu physiquement transformé et avait épaté la galerie du Vélodrome par la qualité de ses sorties. Mais à peine eut-il le temps de se montrer au monde du foot qu’il lui fallut entrer dans le rang. Barthez était de retour, il fallait faire place. Et jouer le remplaçant de luxe, qu’on sort les soirs de Coupe ou le temps d’un historique match de « minots » à Paris (0-0). Barthez parti, pour de bon mais l’on ne sait pour où, revoilà donc « Carrasse ». En titulaire incontesté. Aussi à l’aise sur sa ligne que dans ses sorties face à l’attaquant qui menace (comme le Brésiliano-Bordelais Wendel dimanche), mais peut-être moins sûr de son geste dans sa relance au pied, Carrasso signe un début de saison remarquable. Le président Pape Diouf aime ainsi titiller le landernau en affirmant qu’il ne lui voit guère d’équivalent en France, derrière l’excellent Lyonnais Grégory Coupet. Cana : « Faire honneur au maillot » Le grand gardien (1,92 m), lui, la joue modeste, mais sûr de ses qualités : « Je me sens de mieux en mieux, j’emmagasine de l’expérience, mon état d’esprit ne changera pas. » « Cédric est bien dans sa tête. On avait déjà deux très grands gardiens la saison passée ! » lance aussi le coach marseillais Albert Emon, pendant que l’attaquant Mamadou Niang salue ce « bosseur, qui a une grosse envie de montrer qu’il est un très grand gardien ». Les statistiques plaident accessoirement en sa faveur : il n’a pris que deux buts depuis le début de saison, tous les deux sur penalty. Cana, lui aussi, passe sa confirmation. Tout aussi jeune que Carrasso (23 ans), l’Albanais impose sa hargne dans un secteur où le talent des « tauliers » doit en général attendre un tant soit peu le nombre des années. Sa puissance physique et son abattage devant la défense, assortis d’une mentalité de leader-aboyeur, font encore merveille. Après avoir fait avorter les attaques du Paris- SG lors de la 5e journée, il a encore ratissé moult ballons dimanche, privant notamment Micoud de munitions, avec la complicité de son ex-collègue du Paris-SG, Modeste M’Bami. L’homme, en tout cas, accepte les responsabilités. « Ce n’est pas un poids. Au contraire, cela me fait progresser. Il faut faire honneur au maillot que l’on porte », répète-t-il, alors qu’il est sous contrat jusqu’en 2010. L’autosatisfaction n’est pas son genre. Les compliments viennent d’ailleurs. De Niang par exemple : « Son travail est indispensable à l’équipe. Il nous soulage énormément. Quand nous sommes en difficulté, il est toujours là pour assurer deux ou trois récupérations qui nous permettent de souffler. Je connais son envie, sa mentalité, et j’aimerais que son travail soit plus reconnu. »
L’un nettoie le milieu de terrain, l’autre sa surface de réparation : le récupérateur Lorik Cana et le gardien Cédric Carrasso, encore intraitables avec Marseille dimanche contre Bordeaux lors de la 6e journée de L1, confirment tout leur potentiel en ce début de saison.
Celui de Carrasso n’avait échappé à personne en début de saison dernière, lorsque le jeune...