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Irak - « Le projet de fédéralisme est mort », affirme le président du Parlement Nouvelle journée sanglante à Bagdad : 28 tués dans 2 attentats à la voiture piégée

Bagdad a connu hier une nouvelle journée sanglante avec 28 morts et plus de 70 blessés dans 2 attentats et la découverte de 64 corps, tandis que le procureur du Haut Tribunal pénal irakien a reproché au président d’être laxiste avec Saddam Hussein. Parallèlement, le président du Parlement irakien a indiqué que le projet de loi controversé sur le fédéralisme était mort politiquement. La capitale irakienne, Bagdad, a été frappée hier par 2 attentats à la voiture piégée, qui ont fait 28 tués. Au total, 31 personnes ont péri dans des violences dans la capitale et 34 dans l’ensemble du pays. L’explosion d’une première voiture piégée, sur un terrain vague de Bagdad près du siège de la direction de la circulation automobile, a tué 20 personnes, dont 5 policiers, et blessé 50 autres, dont des policiers, selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur, Hamed Khalaf. La deuxième voiture a explosé au passage d’une patrouille de police, tuant 8 personnes, dont 3 policiers, et en blessant 19 autres, selon une source de sécurité. Par ailleurs, la police a découvert en 24 heures les corps de 64 hommes criblés de balles, tués la plupart pour des motivations confessionnelles, dans la région de Bagdad, selon une source de sécurité. Cette source a précisé que 49 corps ont été comptabilisés à Kharkh et 15 à Rassafa. « Certains ont été tués pour des motivations confessionnelles, d’autres sont les victimes de crimes crapuleux », a dit également cette source. Les corps se trouvent actuellement dans différents hôpitaux de Bagdad. D’autre part, à l’ouverture de la 6e audience du second procès de Saddam Hussein, le procureur général Mounqith al-Faroun a demandé la démission du président du tribunal, le juge Abdallah al-Ameri. Cette requête a été rejetée. « Les accusés sont allés trop loin, utilisant des expressions et des mots inacceptables. Ils ont même proféré des menaces contre le procureur et les témoins », a estimé le procureur. « Le juge se doit de coordonner (l’audience) et s’assurer que personne ne profite de son esprit d’équité », a répondu le président du tribunal. Le procès a été ajourné à aujourd’hui, après l’audition de 4 témoins. Saddam Hussein et 6 de ses lieutenants étaient présents à l’audience. Sur le plan politique, le président du Parlement, Mahmoud Machhadani, a indiqué, dans un entretien au Washington Post, que le projet de loi controversé sur le fédéralisme, conduisant à la création de 3 régions autonomes en Irak, était mort. « Si le fédéralisme devait être instauré maintenant, cela conduirait à la sécession du Sud et à l’établissement d’un État islamique extrémiste au centre du pays », a souligné M. Machhadani, un Irakien sunnite. « Il n’est pas possible de risquer ou de commencer à instaurer le fédéralisme maintenant (...) Le sang irakien est plus important que le fédéralisme », a-t-il ajouté. Il a souligné que son pays n’était pas prêt au fédéralisme car le gouvernement n’était pas suffisamment solide et en raison des relations tendues avec les pays voisins. Une bataille s’est engagée dimanche au Parlement sur ce projet de loi entre sunnites et chiites, conduisant la présidence de l’Assemblée à reporter le débat de 9 jours. Enfin, dans un communiqué mis en ligne hier et accompagné d’une vidéo, un groupe armé irakien peu connu, les Brigades des lions du droit, a menacé de tuer un ressortissant turc qu’il affirme tenir en otage si son entreprise ne suspendait pas ses activités en Irak dans les 72 heures.

Bagdad a connu hier une nouvelle journée sanglante avec 28 morts et plus de 70 blessés dans 2 attentats et la découverte de 64 corps, tandis que le procureur du Haut Tribunal pénal irakien a reproché au président d’être laxiste avec Saddam Hussein. Parallèlement, le président du Parlement irakien a indiqué que le projet de loi controversé sur le fédéralisme était mort...