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Réunion à Singapour du FMI, de la Banque mondiale et du G7 Finances L’économie mondiale rayonnante, mais la prudence reste de mise

L’économie mondiale, que le FMI, la Banque mondiale et le G7 Finances ausculteront la semaine prochaine lors de leurs réunions de Singapour, continue d’afficher une santé insolente en dépit des signes d’essoufflement américains et d’un pétrole toujours cher. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui tiennent sur place leurs assemblées annuelles les 19 et 20 septembre, devraient présenter un bilan de santé flatteur pour la planète. Le FMI va revoir en hausse ses prévisions de croissance mondiales à 5,1 % en 2006 et 4,9 % en 2007 (contre 4,9 % et 4,7 % attendus au printemps), soit une cinquième année consécutive de forte expansion, selon un document obtenu par l’AFP. Sans surprise, la région la plus dynamique demeurera l’Asie, et en premier lieu la Chine, où la croissance, loin de ralentir, devrait afficher 10 % de croissance en 2006 comme en 2007. Même pour les États-Unis, où les économistes et les marchés guettent pourtant avec anxiété le moindre signe de dégonflement de la bulle immobilière, redoutant qu’il ne sonne le glas de la prospérité américaine de ces dernières années, les auspices demeurent assez bons. Le FMI table sur une croissance de 3,4 % en 2006 et 2,9 % en 2007 (contre 3,4 % et 3,3 % auparavant). La zone euro va voir pour sa part ses prévisions de croissance revues en hausse (à 2,4 % et 2 %, contre 2 % et 1,9 %). Celles concernant le Japon vont peu évoluer (2,7 % et 2,1 %, contre 2,8 % et 2,1 %). Malgré ces bonnes nouvelles, la prudence reste de mise. Le FMI relève en particulier qu’après quatre ans de forte croissance mondiale, la probabilité d’une dégradation de la situation est nettement plus élevée que celle d’une embellie. « Les risques ont augmenté », a averti mardi son directeur général, Rodrigo Rato, pointant notamment les pressions inflationnistes, qualifiées de « question-clé pour les politiques monétaires » et les tentations protectionnistes de nombreux pays. « Une combinaison de tous ces risques pourrait être très dommageable à l’économie mondiale », a-t-il conclu. Stephen Roach, chef économiste de Morgan Stanley, se veut également vigilant : « Même si l’essor des quatre dernières années ne semble pas vraiment sur le point de s’arrêter, il y a de bonnes raisons de penser que le cycle de croissance mondiale va nettement évoluer vers une situation moins favorable en 2007 », en particulier du fait du ralentissement de la hausse des prix immobiliers américains, juge-t-il. Il regrette aussi que le FMI et le G7 Finances n’aient pas davantage progressé sur la résorption des gigantesques déséquilibres de comptes courants entre grands pays, question pourtant jugée centrale lors de leur précédente assemblée en avril à Washington. Pour Stephen Roach, cette situation, qui pourrait se traduire par une dégringolade du dollar et une déstabilisation de l’ensemble du tissu économique mondial, est plus périlleuse que le ralentissement conjoncturel qui se profile. À Singapour, les grands argentiers devraient en outre évoquer les taux de change, en particulier l’affaiblissement du yen japonais et la question toujours brûlante du yuan, ainsi que l’économie du Proche-Orient après la guerre au Liban, a indiqué jeudi Thomas Mirow, le secrétaire d’État au ministère allemand des Finances. S’y ajouteront des thèmes traditionnels comme le cycle à présent bien enclenché de resserrements des politiques monétaires un peu partout sur la planète, ou les cours du pétrole qui, bien qu’en net retrait, demeurent très élevés à quelque 68 dollars le baril.

L’économie mondiale, que le FMI, la Banque mondiale et le G7 Finances ausculteront la semaine prochaine lors de leurs réunions de Singapour, continue d’afficher une santé insolente en dépit des signes d’essoufflement américains et d’un pétrole toujours cher.
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