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Olmert et Peretz s’opposent sur la nature de la commission d’enquête chargée d’examiner les défaillances de l’armée Ratés de la guerre : la coalition gouvernementale en Israël se fissure

La coalition gouvernementale en Israël bat de l’aile sur fond de divergences sur les ratés de la guerre au Liban entre le Premier ministre Ehud Olmert et le ministre de la Défense Amir Peretz, qui s’est dit favorable hier à la création d’une commission d’enquête d’État. «Je suis parvenu à la conclusion que pour garantir l’équité d’une enquête, sa transparence, et pour s’assurer de la confiance de l’opinion, il faut créer une véritable commission d’État », a déclaré aux journalistes M. Peretz, chef du Parti travailliste, à l’issue d’une rencontre du groupe parlementaire du parti. La majorité des dix-neuf députés travaillistes, principaux alliés du parti Kadima de M. Olmert au sein de la coalition, s’est prononcée pour une telle commission qui disposerait de bien plus de pouvoirs que la commission d’enquête publique dont le Premier ministre israélien annoncé le 28 août la constitution. La décision de M. Olmert, accusé de vouloir occulter les ratés de la guerre, avait soulevé un vent de critiques tous azimuts en Israël. Amir Peretz, qui, dans un premier temps, s’opposait à une commission d’État et avait même désigné une commission de son choix pour examiner les défaillances de l’armée, a changé d’avis ces derniers jours sous la pression des députés travaillistes. Peretz critiqué pour sa volte-face Cela lui a valu d’être violemment pris à partie par des membres de l’entourage de M. Olmert, parlant sous couvert d’anonymat. « Peretz continue à fuir ses responsabilités comme il le fait depuis la fin des combats au Liban. Politiquement, son comportement est débile », a déclaré un proche de M. Olmert au quotidien Yediot Aharonot. Au sein même de son parti, M. Peretz a été accusé hier, par le ministre des Infrastructures Binyamin Ben Eliezer, de « faire des zigzags », et ce, lors de la réunion du groupe parlementaire à Tel-Aviv, qui s’est achevée sans décision. Le président du groupe, Ephraïm Sneh, a en revanche approuvé la volte-face de M. Peretz tout en précisant qu’une éventuelle décision du groupe parlementaire favorable à la création d’une commission d’enquête d’État « ne serait pas contraignante pour les ministres travaillistes au gouvernement ». Le « groupe parlementaire travailliste n’a autorité que pour les votes au Parlement », a ajouté M. Sneh. Dans ces conditions, M. Olmert est assuré d’avoir le soutien au sein gouvernement de la majorité des ministres dans son opposition à une commission d’État, indique-t-on dans son entourage. Le gouvernement est censé en discuter lors de sa prochaine réunion hebdomadaire le 6 septembre. Le chef d’état-major israélien Dan Haloutz fait également face à des critiques croissantes pour sa campagne. Les accusations visant le général Haloutz, 58 ans, viennent autant des généraux de réserve que des officiers et des soldats réservistes qui ont participé aux combats sur le terrain. L’ancien chef d’état-major Moshe Yaalon, qui se positionne à droite de l’échiquier politique, s’est joint à ces critiques réclamant la démission de MM. Olmert et Peretz, et du général Haloutz. Le chef d’état-major n’a cependant manifesté aucune intention de se démettre de ses fonctions, et pour s’expliquer, il a convoqué au début de la semaine prochaine une centaine de généraux de réserve afin de discuter des manquements constatés durant le déroulement du conflit qui a éclaté le 12 juillet.

La coalition gouvernementale en Israël bat de l’aile sur fond de divergences sur les ratés de la guerre au Liban entre le Premier ministre Ehud Olmert et le ministre de la Défense Amir Peretz, qui s’est dit favorable hier à la création d’une commission d’enquête d’État.

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