Rechercher
Rechercher

Actualités

À La Nouvelle-Orléans, le président US confronté à la colère des habitants face à la lenteur de la reconstruction Un an après, Bush prie pour les victimes du cyclone Katrina

George W. Bush a prié hier à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, pour les victimes du cyclone Katrina qui a dévasté un an plus tôt l’une des cités les plus vibrantes des États-Unis et marqué à jamais sa présidence. M. Bush et sa femme Laura se sont agenouillés dans la cathédrale Saint-Louis à 09h38 heure locale, au moment précis où, un an auparavant jour pour jour, les digues cédaient sous les eaux qui allaient submerger 80 % de la capitale internationale du jazz. En cette journée nationale du souvenir instaurée par M. Bush lui-même, toute la ville s’est consacrée à l’hommage, partagé entre la douleur de la perte et la colère contre la lenteur de la reconstruction. Un an après un désastre qui a fait plus de 1 500 morts sur toute la côte du golfe du Mexique, moins de la moitié de la population de La Nouvelle-Orléans est rentrée chez elle. Des dizaines de milliers de personnes vivent encore dans des camping-cars, et malgré un travail herculéen de déblaiement, les traces d’un désastre persistent partout. La moitié de La Nouvelle-Orléans n’a toujours pas l’électricité. M. Bush a passé deux jours dans la région pour assurer que le gouvernement sera aux côtés de la population « aussi longtemps qu’il faudra pour finir le travail ». Tout en reconnaissant qu’une « partie du travail le plus dur reste à faire », il a dit lundi dans le Mississippi, autre État durement touché, voir des progrès où qu’il aille. Sa présidence restera en tout cas à jamais associée à l’une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices de l’histoire des États-Unis, à la faillite de l’État fédéral et des autorités locales, et à l’image d’un président attendant quatre jours avant de se rendre sur place. M. Bush lui-même a reconnu lundi que l’argent alloué par l’État fédéral pour la reconstruction arrivait plus lentement en Louisiane que dans le Mississippi. La bureaucratie est mise en accusation. Mais la lenteur du redressement a conforté le sentiment que l’Administration négligeait un État où vivent beaucoup de Noirs et beaucoup de pauvres. Ce sentiment s’exprime dans le film du cinéaste Spike Lee sur Katrina, jusque dans la conviction de certains qu’ils ont été victimes d’une conspiration. À deux mois et demi des élections parlementaires, La Nouvelle-Orléans a vu défiler les représentants de l’opposition démocrate comptant bien signifier que la tragédie était aussi le résultat de la politique républicaine.
George W. Bush a prié hier à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, pour les victimes du cyclone Katrina qui a dévasté un an plus tôt l’une des cités les plus vibrantes des États-Unis et marqué à jamais sa présidence.
M. Bush et sa femme Laura se sont agenouillés dans la cathédrale Saint-Louis à 09h38 heure locale, au moment précis où, un an auparavant jour pour jour,...