Catastrophe aérienne en Ukraine Larmes, fleurs et messe à la mémoire des 170 victimes

Larmes, fleurs et messe : des proches des 170 victimes tuées dans l’accident de l’avion de ligne russe se recueillaient hier sur les lieux du drame près du village de Soukha Balka, dans l’est de l’Ukraine, alors qu’un jour de deuil était décrété en Russie. Des fleurs à la main, quelque 150 personnes, dont les sanglots étaient audibles à des centaines de mètres de distance, se sont réunies dans la matinée sur une colline près du site de la catastrophe, sans quitter des yeux la zone de l’impact de l’avion, 500 mètres en contrebas. Un important dispositif policier les séparait du lieu de l’accident survenu mardi, et aussi des journalistes, qui s’étaient vu interdire de s’approcher des familles. Des prêtres orthodoxes vêtus de longues robes noires ont célébré, en russe, un office funèbre en plein air à la mémoire des 170 morts, devant une grande croix en bois installée dans un champ. Après la fin du service religieux, quatre prêtres sont descendus sur le lieu de l’accident pour y poser de petits bouquets de roses, et œillets rouges et blancs. Les secouristes ont annoncé mercredi soir avoir arrêté la recherche des victimes, tous les corps sur place ayant été sortis des décombres. Les médecins légistes ont pu identifier 103 dépouilles, dont 23 d’enfants, hier matin, alors que l’identification des corps par des proches devait commencer dans l’après-midi. Par ailleurs, la Russie, pays d’origine de la quasi-totalité des victimes, marquait hier une journée de deuil au lendemain de celle en Ukraine, qui a par ailleurs annulé une partie des célébrations prévues pour son jour de l’indépendance hier. Les drapeaux étaient en berne hier sur les bâtiments officiels russes, et la télévision devait « supprimer ses programmes de divertissement à l’occasion du jour de deuil », au terme d’un décret du président Vladimir Poutine. Les causes de l’accident de ce Tupolev Tu-154, qui reliait la station balnéaire russe d’Anapa à Saint-Pétersbourg et s’est écrasé à une quarantaine de kilomètres de la ville ukrainienne de Donetsk, restaient confuses, la piste de mauvaises conditions météorologiques étant cependant privilégiée.