Plusieurs centaines de miliciens seraient prêts à combattre Addis-Abeba Le chef des islamistes somaliens menace l’Éthiopie d’une « guerre totale »

Le chef des tribunaux islamiques, qui contrôlent plusieurs régions de Somalie, a menacé hier l’Éthiopie d’« une guerre totale » si celle-ci ne retire pas ses troupes qui auraient été déployées sur le territoire somalien pour protéger le gouvernement de transition. « Nous disons une fois encore qu’une intervention de l’Éthiopie en Somalie ne sera jamais acceptée », a lancé hier cheikh Hassan Dahir Aweys, président du Conseil suprême islamique de Somalie (SICS), à l’occasion d’une cérémonie célébrant la réouverture du port international de Mogadiscio. « Nous appelons l’Éthiopie à retirer ses troupes de Somalie ou à être prête à une guerre totale », a mis en garde M. Aweys, qualifié de terroriste par les États-Unis en raison de ses liens présumés avec el-Qaëda. L’Éthiopie a à plusieurs reprises nié avoir envoyé en juillet des troupes en Somalie pour protéger le gouvernement somalien de transition, malgré les témoignages d’habitants faisant état de la présence de soldats éthiopiens en Somalie. Hier matin, des habitants ont affirmé que plusieurs centaines de miliciens islamistes avaient pris, sans rencontrer de grande résistance, la ville de Duol (environ 40 km au sud de Galkayo) et se préparaient à des combats. Les islamistes contrôlent désormais Mogadiscio, plusieurs régions du Sud et une partie du centre de la Somalie, proche de la frontière éthiopienne. Les institutions de transition somaliennes, mises en place en 2004, n’ont jusqu’ici pas réussi à rétablir l’ordre dans ce pays livré à la guerre civile depuis 1991.