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Le procès de Saddam Hussein ajourné Baisse des violences à Bagdad, mais recrudescence dans les environs

L’armée américaine estimait hier que le plan de sécurité « En avant ensemble » pour Bagdad, destiné à réduire les violences confessionnelles qui ont fait des milliers de morts dans la capitale depuis le début de l’année, commençait à porter ses fruits. « Il y a bien une baisse du niveau des violences à Bagdad depuis trois semaines. Le plan mis au point par le Premier ministre et son gouvernement se révèle maintenant très efficace », a affirmé le général américain William Caldwell, porte-parole de la force multinationale en Irak. Près de 30 000 Américains et Irakiens sont déployés dans la capitale depuis le début du mois, où ils ont notamment entamé une fouille maison par maison des quartiers les plus dangereux. « La bataille de Bagdad va déterminer l’avenir de l’Irak », a pour sa part assuré l’ambassadeur américain dans le pays, Zalmay Khalilzad, dans une lettre publiée mercredi dans le Wall Street Journal. Le nouveau plan de sécurité « commence déjà à produire des résultats positifs », selon l’ambassadeur, qui relève que le taux des violences à Doura a diminué de 80 %. Cependant, les violences se poursuivent dans le pays, en particulier dans les environs de Baaqouba, la capitale de la région de Diyala, située à 60 km au nord de Bagdad. Au moins 17 personnes, dont 15 civils, ont été tuées hier en Irak, et les corps de neuf personnes assassinées ont été découverts à travers le pays. Par ailleurs, le Haut Tribunal pénal irakien a continué hier d’entendre des témoignages à charge lors de la troisième audience du procès de Saddam Hussein, accusé de génocide pour les campagnes de répression Anfal au Kurdistan, et de six de ses lieutenants. Plusieurs femmes ont notamment décrit les effets des bombardements chimiques de leurs villages en 1987 et 1988. « Je vomissais du sang. Mes enfants étaient devenus aveugles. Ma peau pelait. C’était le jour du jugement. J’ai perdu trois enfants après les attaques chimiques : l’un n’a survécu que quelques mois, deux sont morts lors de fausses couches », a raconté Adiba Aoula Baïs, 45 ans. « Que Dieu les aveugle tous », a-t-elle ajouté en désignant les sept accusés, au premier rang desquels Saddam Hussein et son cousin Ali Hassan al-Majid, surnommé « Ali le chimique » pour son goût pour les gaz de combat, jugés pour génocide dans les campagnes de répression Anfal (butin de guerre), qui auraient fait jusqu’à 180 000 morts au Kurdistan. « J’ai trouvé les corps de mon frère Saleh Abdallah et de son fils Shabaan... Ils se serraient l’un contre l’autre dans la mort », a décrit un autre témoin, Moussa Abdallah Moussa, un ancien peshmerga (combattant kurde), après un bombardement chimique en avril 1988. À l’issue de cette troisième audience, le procès a été ajourné au 11 septembre « à la demande des avocats de la défense ».

L’armée américaine estimait hier que le plan de sécurité « En avant ensemble » pour Bagdad, destiné à réduire les violences confessionnelles qui ont fait des milliers de morts dans la capitale depuis le début de l’année, commençait à porter ses fruits. « Il y a bien une baisse du niveau des violences à Bagdad depuis trois semaines. Le plan mis au point par le...