Évacuations - La présidente des Philippines demande à ses ressortissants de quitter le pays Nouvelle rotation française entre le port de Beyrouth et Larnaca

La France a effectué hier soir une nouvelle rotation entre le port de Beyrouth et celui de Larnaca. Quelque 900 ressortissants français et étrangers, dont une trentaine venant du Liban-Sud, ont été évacués hier vers Chypre, selon le ministère français des Affaires étrangères. Avec cette nouvelle rotation, la France aura ainsi rapatrié environ 11 500 personnes du Liban. Les personnes évacuées hier à bord du Mistral, un navire de la marine française, sont censées arriver ce matin à Larnaca. Elles seront transférées vers la France dans la journée à l’aide de trois vols affrétés par le ministère français des Affaires étrangères. Dans ce cadre, le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Denis Simonneau, a déclaré hier lors d’un point presse que « le ministère des Affaires étrangères a passé un contrat avec une société d’assurances pour l’accueil et le transfert de personnes rapatriées du Liban ». En effet, selon le quotidien français Le Figaro, paru hier, ce rapatriement, organisé par le groupe AXA Assurances à la demande de Paris, constitue une première pour un assureur. M. Simonneau a ainsi précisé que la France est en train d’être confrontée « à la nécessité d’assurer, dans le même temps et dans des délais très brefs, deux opérations lourdes, l’une portant sur le transfert de Beyrouth vers Larnaca (Chypre) de 986 ressortissants français et étrangers, l’autre de 1 153 personnes à destination de Mersin (Turquie) ». C’est la raison pour laquelle le ministère a fait appel « à un prestataire extérieur pour assurer l’accueil et le transport de Mersin vers la France ». Ce n’est pas la première fois que la France fait appel à une compagnie d’assurances dans des circonstances similaires. Ainsi, lors du tsunami en Asie du Sud-Est, ou encore lors de la catastrophe aérienne de Macaïbo au Venezuela, le gouvernement français avait eu recours à la même procédure. Les Philippins Par ailleurs, la présidente des Philippines Gloria Arroyo a appelé hier les 30 000 ressortissants philippins présents au Liban à quitter le pays. Une équipe spéciale, ayant pour mission d’organiser « l’évacuation de tous les Philippins au Liban », a été mise sur pied hier, selon les dires du porte-parole de la présidente, Eduardo Ermita. Un responsable du secrétariat des Affaires étrangères a en outre précisé que les autorités « envisageaient dorénavant la possibilité d’employer des moyens maritimes ». L’aide de puissances occidentales a notamment été demandée. Le responsable a de plus expliqué qu’il « était demandé à l’ensemble des ressortissants de partir ». Mais les diplomates philippins « ne peuvent pas parcourir le Liban avec des menottes », a-t-il reconnu, précisant que ceux qui refuseraient de partir devront simplement signer une décharge. Quelque 34 000 Philippins vivent au Liban, parmi lesquels 2 222 ont été évacués récemment, mais le nombre de ressortissants désirant quitter le pays n’est pas connu.