Rechercher
Rechercher

Actualités

La Banque du sang n’est pas en rupture de stock Sous les bombardements, les ambulanciers de la Croix-Rouge libanaise poursuivent leur croisade

Sa force principale réside dans son réseau qui couvre tout le pays et dans l’élan de solidarité et le formidable dévouement de ses 4 000 volontaires, répartis entre médecins, secouristes et membres de la Jeunesse. Sa mission majeure se déploie au Liban-Sud et dans la Békaa, où depuis le début du conflit, 400 ambulanciers mènent une course contre la montre. « La destruction de l’infrastructure routière et les combats violents n’ont pas entravé leur action, mais l’ont souvent retardée. Ils doivent faire de longs détours pour arriver sur les lieux du sinistre et l’accès à certains villages reste très limité, voire dangereux. Six d’entre eux ont été grièvement blessés lors d’un bombardement sur la route reliant Tebnine à Cana. L’emblème de la Croix-Rouge a été la cible directe des feux israéliens, alors que notre mission unique est d’acheminer les médicaments et d’évacuer les blessés civils », indique Ghaleb Ayoubi, responsable de communication à la Croix Rouge libanaise, soulignant que pour assurer la sécurité de ses équipes l’organisation humanitaire travaille « en étroite collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui œuvre à ôter les obstacles en coordonnant avec les Israéliens ». Poursuivant vaillamment leur croisade, le cortège des ambulanciers qui sillonnent les routes du Liban a, à ce jour, transporté quelque 230 dépouilles (dont ceux de l’hécatombe de Cana), évacué plus de 600 blessés vers les hôpitaux du Sud ou ceux de Beyrouth, prêté une assistance médicale à 2 230 personnes accidentées ou malades et entrepris 121 missions d’urgence, selon Ayoubi. Parallèlement, le département Jeunesse et le secteur médico-social s’occupent des questions d’hygiène et de santé dans les écoles publiques transformées en sanctuaires de réfugiés. En effet, l’hébergement n’est pas le seul problème qui se pose dans le contexte présent : le système sanitaire est un enjeu important et les maladies représentent une menace croissante. Aussi, « quelque 45 000 personnes ont été suivies par le département Jeunesse et 6 000 autres ont reçu des soins médicaux. Nos médecins cadrés – ils sont une quarantaine – travaillent sur le terrain. Des spécialistes et des infirmières volontaires ont, par ailleurs, proposé leurs services. Nous pouvons faire appel à eux en cas de besoin », ajoute le responsable, précisant que 13 cliniques mobiles sont actuellement mises en service dans les différentes régions du pays. Sur un autre plan, Ghaleb Ayoubi affirme que la Croix-Rouge libanaise ne connaît pas de pénurie de médicaments, que la Banque du sang a dans ses réserves 650 unités et qu’« elle ne manque de stock ni à Beyrouth ni à Saïda ». Mais si la situation se dégrade, une aide d’urgence et d’autres soutiens seront requis. Aussi, l’organisation a-t-elle lancé une opération destinée à « récolter des fonds pour couvrir les besoins à venir ». Entre-temps, les donations des pays étrangers ayant répondu à l’appel du Premier ministre Fouad Siniora, qui avait déclaré le Liban « pays sinistré », se poursuivent. Sur les pistes bombardées de l’aéroport, les appareils affluent. Pour ne citer que quelques exemples, quatre avions en provenance des Émirats arabes unis ont atterri à l’AIB, transportant 15 tonnes d’aide médicale, un hôpital équipé de 26 lits et un bloc opératoire. Il sera installé à l’hippodrome de Beyrouth, selon Ayoubi. En outre, deux appareils militaires égyptiens ont acheminé les équipements complémentaires d’un hôpital de campagne, ainsi que 20 médecins et deux ambulances. L’élan de solidarité ne se dément pas, chaque jour apporte désormais son lot d’aide humanitaire. May MAKAREM
Sa force principale réside dans son réseau qui couvre tout le pays et dans l’élan de solidarité et le formidable dévouement de ses 4 000 volontaires, répartis entre médecins, secouristes et membres de la Jeunesse. Sa mission majeure se déploie au Liban-Sud et dans la Békaa, où depuis le début du conflit, 400 ambulanciers mènent une course contre la montre. « La...