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Actualités - CHRONOLOGIE

Il faudra plus de deux ans pour reconstruire le pays Le CDR réévalue les dégâts à 2,5 milliards de dollars

Les dégâts des bombardements israéliens sur le Liban continuent de croître de jour en jour. Alors qu’ils étaient évalués il y a une semaine encore à 2,07 milliards de dollars, ils s’élèvent désormais à 2,464 milliards de dollars selon le président du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR). Au cours d’une conférence de presse, Fadel Chalak a revu hier à la hausse les estimations que la délégation libanaise avait présentées la semaine dernière à la conférence de Rome. Ces nouveaux chiffres couvrent la période allant jusqu’à la fin du mois de juillet seulement et n’incluent que les dégâts directs. Le manque à gagner pour l’économie libanaise n’y est pas comptabilisé. Selon M. Chalak, l’objectif d’un tel recensement, effectué à la demande du gouvernement, est de donner un aperçu clair de l’ampleur de la « catastrophe » afin de mettre entre les mains du Conseil des ministres un plan de reconstruction qui lui permettra de prendre les décisions convenables. Le chiffre obtenu par le CDR prend en compte « les rapports de l’armée et des forces de la Sûreté générale, les cartes aériennes, les contacts sur le terrain et auprès des médias, a assuré M. Chalak. Cela nous a permis d’arriver à une estimation des dégâts. Les chiffres obtenus sont approximatifs et comportent une marge d’erreur de 15 % ». Il a également indiqué que le CDR allait réactualiser ses évaluations chaque semaine. « Le montant des destructions augmentera encore car il s’agit de la campagne la plus violente et la plus destructrice en trente ans d’agressions israéliennes contre le Liban », a-t-il affirmé à l’AFP, ajoutant que « les dégâts physiques sont énormes pour un petit pays comme le Liban, qui a déjà dû dépenser près de six milliards de dollars pour la reconstruction après 15 ans de guerre, deux invasions israéliennes en 1978 et 1982 et des frappes aériennes israéliennes en 1993 et 1996 ». Même si M. Chalak est confiant dans l’aide qu’apporteront les bailleurs de fonds étrangers, notamment arabes, pour financer la reconstruction, il prône une « accélération » du début des travaux, dès l’instauration du cessez-le-feu. « L’Arabie nous a octroyé 500 millions de dollars, le Koweït 300 et le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) 100, a-t-il dit. Mais le coût de la reconstruction sera 40 % plus cher que par le passé en raison de l’augmentation du prix des matières premières. » À court terme, les destructions grèveront le budget de l’État qui déboursera des dizaines de millions de dollars pour déblayer « rapidement » les décombres des habitations et réparer le réseau électrique et d’adduction d’eau. « L’agression israélienne est intervenue à un moment où le Liban se préparait à réunir des bailleurs de fonds internationaux pour l’aider à juguler sa dette astronomique, de 40 milliards de dollars, et réformer son économie en privatisant et en daégraissant une administration pléthorique. Aujourd’hui, il faut s’atteler de nouveau à la reconstruction et oublier le reste » a déploré M. Chalak. La réhabilitation des infrastructures prendra deux à trois ans, dans la mesure où « les conditions politiques, financières et techniques sont réunies ». Celle des habitations prendra encore plus de temps « car les privés devront mettre la main à la poche, ce qui n’est pas évident », a-t-il conclu.
Les dégâts des bombardements israéliens sur le Liban continuent de croître de jour en jour. Alors qu’ils étaient évalués il y a une semaine encore à 2,07 milliards de dollars, ils s’élèvent désormais à 2,464 milliards de dollars selon le président du Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR). Au cours d’une conférence de presse, Fadel Chalak a revu...