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Les forces de l’ordre sont dans l’œil du cyclone depuis plusieurs jours Journée meurtrière en Irak : plus de 50 morts dans différents attentats

Au moins cinquante personnes, dont 36 membres des forces de l’ordre, ont été tuées hier dans différentes attaques et attentats en Irak, où les violences se poursuivent. Un soldat britannique a également été tué dans une attaque au mortier à Bassora, dans le sud du pays, portant à 115 le nombre de soldats britanniques tués en Irak depuis mars 2003. Vingt-trois soldats irakiens ont été tués et 20 blessés hier dans l’explosion d’une bombe au passage de leur bus sur une route proche de Tikrit, ancien fief du président déchu Saddam Hussein, à 180 km au nord de Bagdad, a-t-on appris de source militaire. La bombe, d’une forte puissance, a ravagé le bus, qui se rendait à Mossoul, au nord du pays. À Bagdad, un kamikaze, visant un véhicule de soldats qui allaient chercher leur paye dans une banque de la rue Rushdie, dans le quartier chiite de Karrada, a tué au moins 14 personnes, dont dix soldats. L’explosion a là aussi été importante : 25 personnes ont été blessées, deux bus et de nombreux véhicules ont été détruits et la déflagration a soufflé les vitres des bâtiments à des dizaines de mètres à la ronde. À majorité chiite, Karrada, un quartier qui longe le Tigre au centre-est de la capitale irakienne, était une zone commerçante jugée relativement sûre il y a quelques jours encore. L’attentat s’est produit à quelques pâtés de maisons de l’endroit où jeudi dernier une importante attaque, alliant voiture piégée et tirs de mortier, avait coûté la vie à 31 personnes et en avait blessé une centaine d’autres. Lundi, dans ce même quartier de Karrada, vingt-six personnes de la Chambre de commerce irako-américaine et d’une entreprise de téléphone ont été enlevées. Par ailleurs, quatre employés de la compagnie nationale d’électricité ont été tués dans une fusillade dans le centre de Bagdad, au cours de laquelle sept de leurs collègues ont été blessés. Toujours dans la capitale irakienne, un attentat-suicide dans la rue Palestine a blessé un policier. Et les corps de deux civils assassinés par balles ont été retrouvés hier les yeux bandés et les mains attachées. À Kirkouk, à 250 km au nord de la capitale, un engin explosif déclenché au passage d’une patrouille a tué deux policiers et en a blessé deux autres, dont un lieutenant-colonel. Dans la même ville, des hommes armés ont abattu Razak al-Ibadi, 55 ans, un cheikh d’une tribu chiite, militant du leader radical chiite Moqtada Sadr. Les forces de l’ordre sont dans l’œil du cyclone depuis plusieurs jours. Particulièrement exposées comme le prouve le bilan de la matinée d’hier, elles doivent également faire face à des accusations de corruption mais aussi de liens avec les escadrons de la mort. Le ministre de l’Intérieur, Jawad Bolani, a ainsi annoncé dimanche qu’il voulait débarrasser la police « de ses éléments corrompus » ou liés aux violences confessionnelles.
Au moins cinquante personnes, dont 36 membres des forces de l’ordre, ont été tuées hier dans différentes attaques et attentats en Irak, où les violences se poursuivent. Un soldat britannique a également été tué dans une attaque au mortier à Bassora, dans le sud du pays, portant à 115 le nombre de soldats britanniques tués en Irak depuis mars 2003.
Vingt-trois soldats...