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JO - La capitale de l’Allemagne rêve des Olympiades en 2016 ou 2020 Le stade olympique de Berlin renaît grâce au Mondial

Longtemps symbole de la période nazie, le stade olympique de Berlin, théâtre des Jeux olympiques de 1936, a tenté de tourner le dos à son trouble passé grâce au Mondial 2006 de football, en attendant, peut-être, d’accueillir à nouveau les JO en 2016 ou 2020. Il était alors le « Reichssportfeld » ou terrain de jeu de l’Empire : avec ses 100 000 places et ses symboles nazis, le stade de Berlin était en cet été 1936 l’écrin où la nouvelle Allemagne d’Adolf Hitler voulait se présenter au monde entier. Construit sur le site du stade qui devait accueillir les JO de 1916, qui n’auront jamais lieu à cause de la Première Guerre mondiale, le « Reichssportfeld » est l’œuvre de Werner March, conseillé par Albert Speer, l’architecte officiel du régime nazi. De la pierre grise, un décorum antique et de statues représentant de musculeux athlètes, le stade devait montrer la filiation de l’Empire nazi naissant avec ces devanciers grec et romain. Flamme olympique Symbole de cette filiation, pour la première fois dans l’histoire des JO, la flamme olympique est allumée dans une vasque à l’extrémité sud du stade. Le succès est aussi sportif : les athlètes allemands, salut hitlérien lors des cérémonies de remise de médailles, dominent toutes les épreuves à l’exception de l’athlétisme où le sprinteur noir américain Jesse Owens inflige à la supposée supériorité aryenne un cinglant camouflet en remportant quatre médailles d’or. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le stade olympique héberge un bunker pour accueillir le réseau radio des nazis, mais reste épargné par les bombardements américano-britanniques. En 1945, il devint le quartier général des troupes britanniques, puis est peu à peu dénazifié et retrouve un semblant de prestige sportif lors du Mondial 1974, organisée par la RFA. Le stade olympique, tel qu’il est rebaptisé depuis 1945, accueille trois matches de poule, mais la finale a lieu à Munich. Lorsque l’Allemagne réunifiée se voit confier en 2000 l’organisation de la 18e édition de la Coupe du monde de football, le stade de Berlin est, cette fois, au cœur du dispositif, puisqu’il accueillera cinq matches et surtout la finale. Table rase Inauguré en septembre 2004, le nouveau stade olympique, d’une capacité comprise entre 66 000 et 73 000 places, est une superbe enceinte de verre et de béton qui a coûté 240 millions d’euros. Les architectes n’ont pas fait table rase du passé : les colosses de marbre d’Arno Breker, la vasque olympique et la monumentale porte d’entrée avec ses deux tours, presque effrayantes, ont été conservés, suscitant quelques polémiques. Le 9 juillet 2006, le stade olympique entre encore dans l’histoire sportive à double titre : l’Italie est sacrée championne du monde (1-1 a.p., 5 t.a.b à 3) et l’idole française du ballon rond, Zinedine Zidane, y perd la tête en donnant un « coup de boule » à l’Italien Marco Materazzi. Pour se débarrasser à jamais de son encombrant passé, le stade olympique de Berlin s’est porté candidat pour accueillir la finale de la prestigieuse Ligue des champions 2008 ou 2009. Le maire de Berlin, Klaus Wowereit, veut aller encore plus loin et organiser autour du stade olympique les JO de 2016 ou de 2020 et ainsi, définitivement, refermer la boucle.
Longtemps symbole de la période nazie, le stade olympique de Berlin, théâtre des Jeux olympiques de 1936, a tenté de tourner le dos à son trouble passé grâce au Mondial 2006 de football, en attendant, peut-être, d’accueillir à nouveau les JO en 2016 ou 2020.
Il était alors le « Reichssportfeld » ou terrain de jeu de l’Empire : avec ses 100 000 places et ses symboles...