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ÉNERGIE - En attendant, Téhéran continuera d’importer l’essence L’Iran signe un contrat de plus de deux milliards d’euros avec la Chine pour créer une raffinerie

L’Iran et la Chine ont signé un contrat de 2,16 milliards d’euros pour la modernisation de la raffinerie iranienne d’Arak (centre), afin d’en accroître la production d’essence, a rapporté hier la télévision d’État. Un consortium mené par le pétrolier chinois Sinopec va moderniser l’installation pour augmenter sa capacité actuelle de traitement de 150 000 à 250 000 barils par jour. Le contrat avec Sinopec est le premier d’une série dans le cadre d’un plan national d’augmentation de la production de ce carburant dont l’Iran est importateur net, selon la télévision. « Actuellement, la raffinerie d’Arak produit environ six millions de litres d’essence par jour et ce chiffre atteindra environ seize millions de litres quand les opérations de modernisation seront terminées », a dit le vice-ministre du Pétrole en charge des raffineries, Mohammad-Reza Nematzadeh. La modernisation de l’installation est prévue pour durer trois ans et neuf mois, selon ce responsable, cité par la télévision. Les raffineries iraniennes ont une capacité totale de 40 millions de litres d’essence par jour, alors que la consommation totale quotidienne est de 70 millions de litres, ce qui oblige l’Iran à de lourdes dépenses pour importer la différence. L’essentiel de l’industrie iranienne de raffinage a été construit par des sociétés américaines avant la révolution de 1979. En attendant, l’Iran va donc continuer à importer de l’essence, malgré les déclarations contraires de responsables iraniens, qui avaient affirmé que le gouvernement allait cesser ses importations d’essence et rationner ce produit. « La situation actuelle va continuer », a déclaré le ministre iranien du Pétrole Kazem Vaziri-Hamaneh, cité par la télévision d’État. Il répondait à une question pour savoir comment le gouvernement iranien compenserait la pénurie d’essence durant les derniers mois de l’année iranienne qui se termine en mars 2007. « Avec les prix actuels, nous avons besoin de 3,5 milliards de dollars supplémentaires pour importer de l’essence », a déclaré Mohammad-Reza Nematzadeh, vice-ministre du Pétrole et directeur général de la National Iranian Oil Refining and Distribution Company. En février, le Parlement avait réduit à 2,5 milliards un budget annuel de 4 milliards de dollars qu’avait réclamé le gouvernement pour les importations d’essence. Ce budget a été dépensé dans la première moitié de l’année iranienne, qui a commencé le 21 mars, en raison de prix plus élevés sur les marchés mondiaux et d’une consommation plus importante. Une explosion du parc automobile et la contrebande d’essence vers les pays voisins de l’Iran, où les prix sont beaucoup plus élevés, ont accru le déficit du précieux liquide. En juin dernier, l’Iran, quatrième producteur mondial de pétrole, avait annoncé son intention de cesser ses importations d’essence en septembre et de commencer à la rationner. « Comme il n’y a pas de disposition sur l’importation de l’essence dans la deuxième moitié du budget de cette année (iranienne, entamée en mars)... les importations vont naturellement cesser et l’essence sera rationnée », avait déclaré le ministre du Pétrole. Grâce à de grosses subventions, l’essence iranienne est l’une des moins chères du monde, à 800 rials (0,09 dollar) pour un litre d’ordinaire et 1 100 rials (0,12 dollar) pour le super.
L’Iran et la Chine ont signé un contrat de 2,16 milliards d’euros pour la modernisation de la raffinerie iranienne d’Arak (centre), afin d’en accroître la production d’essence, a rapporté hier la télévision d’État.
Un consortium mené par le pétrolier chinois Sinopec va moderniser l’installation pour augmenter sa capacité actuelle de traitement de 150 000 à 250...