Changes et Bourses Les marchés libanais fermés en raison de la journée de deuil national, Solidere en hausse à Londres

Le marché libanais des changes, qui était fermé hier en raison d’une journée de deuil national observée en hommage à la mémoire des victimes de Cana, et la Bourse de Beyrouth, dont les cotations restaient suspendues avant sa réouverture aujourd’hui, n’ont pas pu réagir en ce début de semaine à l’arrêt pour 48 heures des frappes israéliennes sur le Liban. Cela d’autant que ce développement pourrait constituer une réelle chance pour la paix dans le pays car il est censé paver la voie à un cessez-le-feu dès le milieu de cette semaine, selon certaines sources. Les banques opérant au Liban, qui ont observé une grève dans le secteur par décision syndicale, n’ont donc pas pu négocier les devises étrangères, laissant aux changeurs de la place le soin de subvenir aux besoins des personnes en quête de dollars, à des taux variant entre 1 525 LL à l’achat et 1 550 LL à la vente. En l’absence donc de cotations à la Bourse de Beyrouth, on va continuer de publier, à titre indicatif, les cotations de la dernière séance du 14 juillet 2006. Et pour donner à nos lecteurs une idée sur l’orientation des principales vedettes du marché boursier libanais, on va suivre leur évolution sur la place londonienne où elles sont cotées. À cet égard, on a appris que les certificats de dépôt GDR de Solidere ont clôturé hier à Londres à 16,60 $, contre 15,50 $ vendredi dernier (+7,1 %), après une ouverture à 16 $. Pour ce qui est des mêmes émissions des banques Audi et BLOM, elles ont terminé à 57,50 $ contre 57 $ (+0,88 %) et à 63 $ (inchangé), après un départ à 57 $ et à 63 $ respectivement. Les Bourses en baisse Les Bourses européennes ont clôturé en baisse hier, à l’issue d’une séance calme et marquée par des prises de bénéfices après cinq séances consécutives de hausse. En outre, les craintes d’un relèvement du principal taux directeur de la BCE de 2,75 % à 3 % lors de la réunion après-demain de son conseil de gouverneur ont également pesé sur la tendance. Cela d’autant que les prix du pétrole reprenaient hier leur mouvement ascensionnel. La Bourse de New York a également régressé, subissant quelques prises de bénéfices après une semaine de forte hausse. L’annonce d’un fort ralentissement de la croissance américaine au 2e trimestre, qui avait relancé les espoirs d’une pause dans le cycle de relèvement des taux directeurs de la Fed vendredi dernier, commence à préoccuper les investisseurs sur la santé de l’économie américaine dès le début de cette semaine. Les opérateurs ont passé outre ainsi à l’annonce d’une hausse de l’indice d’activité dans le secteur industriel de Chicago établi par des directeurs d’achats de cette région de 56,5 points en juin à 57,9 points en juillet et se sont mis à prendre leurs gains sur plusieurs sociétés. Il en est de même de l’annonce d’une hausse de 2,4 % des ventes de Wal-Mart en juillet après 1,2 % en juin et qui est passée comme inaperçue. Le dollar toujours affaibli par le ralentissement de la croissance US Sur les marchés internationaux des changes, le dollar est resté affaibli face à l’euro, pâtissant toujours du net ralentissement de la croissance américaine qui renforce l’hypothèse d’une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Fed. En outre, l’euro a trouvé appui dans la perspective d’une hausse de son loyer après-demain lors de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE. Cela d’autant que les opérateurs venaient d’apprendre d’Eurostat que l’inflation dans la zone euro s’est élevée à 2,5 % en juillet, comme en juin, un niveau bien au-dessus de l’objectif de la BCE fixé à 2 % pour 2006. Élie KAHWAGI