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Irak - Les violences font plusieurs morts à travers le pays Le ministre de l’Intérieur promet de « nettoyer » la police

Le ministre de l’Intérieur irakien, Jawad Bolani, a promis de débarrasser la police de « ses éléments corrompus », « criminels » ou liés à des milices afin de contribuer ainsi à faire diminuer les violences qui ont fait quatre morts hier. «Comme vous le savez, nos services de sécurité ont été infiltrés par des gens malhonnêtes et corrompus, et par d’autres qui ne croient pas à un projet démocratique en Irak », a admis M. Bolani, un chiite indépendant, devant le Parlement. L’ambassadeur britannique en Irak William Patey avait récemment affirmé à la BBC : « Il existe des preuves que certains membres de la police sont activement engagés aux côtés des escadrons de la mort et des milices, qu’ils prennent leurs ordres auprès d’eux, et qu’il faut clairement les identifier, les mettre hors d’état de nuire. » « Sans aucun doute, le peuple irakien a perdu confiance en la police. C’est une question d’autorité, il s’agit de se débarrasser des brebis galeuses », avait-il ajouté. M. Bolani s’est voulu énergique. « Je promets des enquêtes poussées sur ceux qui ont commis des actes criminels, et nous prendrons des mesures contre ceux qui sont corrompus ou torturent des prisonniers. Je les trouverai et ils répondront devant la justice », a-t-il lancé au Parlement, s’engageant à fournir des résultats dès le mois d’août. Le ministre a également annoncé plusieurs mesures, dont la création de nouvelles cartes de police ou de nouveaux uniformes, cette dernière ayant déjà été annoncée à plusieurs reprises. Hier, les violences ont continué à travers le pays. Ainsi, Kirkouk, la capitale pétrolière du nord du pays, jadis réputée relativement calme, a connu son troisième attentat en huit jours. Une voiture piégée a cette fois tué deux personnes et en a blessé six dans la zone protégée de la ville où se trouvent notamment les consulats britannique et américain, et le siège de la Northern Oil Company (NOC), le géant pétrolier irakien qui exploite les champs pétrolifères du nord du pays. C’est la première fois qu’un attentat est commis dans ce périmètre. Samedi, une voiture piégée près d’une station-service de Kirkouk avait tué six personnes, alors que dimanche dernier, 22 personnes avaient été tuées et 100 blessées dans l’explosion d’une voiture piégée avec une tonne d’explosifs devant le tribunal. Kurdes, sunnites, turcomans, chrétiens et chiites cohabitent à Kirkouk. Une source militaire américaine a attribué l’augmentation du nombre d’attaques dans la région au réseau terroriste el-Qaëda. Par ailleurs, l’explosion d’un engin artisanal au passage d’une patrouille de police sur une route principale au nord de Hilla (120 km au sud de Bagdad) a tué deux personnes et en a blessé 10 hier matin. À Kout (175 km au nord-est de Bagdad), deux corps décapités ont été retrouvés par la police.
Le ministre de l’Intérieur irakien, Jawad Bolani, a promis de débarrasser la police de « ses éléments corrompus », « criminels » ou liés à des milices afin de contribuer ainsi à faire diminuer les violences qui ont fait quatre morts hier.
«Comme vous le savez, nos services de sécurité ont été infiltrés par des gens malhonnêtes et corrompus, et par d’autres qui ne...