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Actualités - CHRONOLOGIE

Négociations OMC Une percée encore possible, estiment Washington et Brasilia

Les États-Unis et le Brésil estiment qu’une percée dans les négociations de l’OMC est encore possible d’ici cinq à sept mois, malgré l’échec des discussions entre grands acteurs du commerce mondial la semaine dernière à Genève, ont indiqué à Rio de Janeiro des responsables des deux pays. « S’il doit y avoir une percée, elle doit se produire dans les cinq à sept prochains mois afin que nous puissions conclure le cycle (de Doha) dans un délai raisonnable », a déclaré le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, lors d’une conférence de presse commmune avec la représentante américaine au Commerce, Susan Schwab. « Oui, nous pensons qu’une percée est possible », a de son côté indiqué Mme Schwab, à l’issue de cette première rencontre entre deux négociateurs de poids depuis l’échec d’une réunion de six grands acteurs du commerce mondial (G6 : Australie, Brésil, États-Unis, Inde, Japon, UE) dimanche dernier à Genève. La responsable américaine a estimé que si un déblocage n’intervenait pas « dans les cinq à sept ou les six à huit prochains mois, il est difficile d’imaginer après cela qu’on ne perde pas une grande partie de l’impulsion et qu’on ne se retrouve pas dans un scénario de deux à trois ans » pour conclure un accord, ou de ne pas en conclure du tout. Selon M. Amorim, un déblocage des négociations « ne tombera pas du ciel ». Il faudra d’autres réunions du même type ou « des trilatérales, des quadrilatérales » pour tenter de trouver un terrain d’entente. D’ici à l’automne, « il devrait y avoir une rencontre plus structurée », qu’il s’agisse du G6, du G8 ou du G10, pour « mettre sur la table de manière plus cohérente ce qui aura été discuté au niveau bilatéral », a-t-il suggéré. Alors que les États-Unis ont été accusés par l’Union européenne, l’Inde et le Brésil d’avoir fait capoter les négociations, Mme Schwab tente de démontrer que Washington n’est pas isolé. Elle a choisi pour première étape d’une série de visites le Brésil, principal animateur du groupe des pays émergents (G20) au sein de l’OMC. « Le Brésil et les États-Unis ont des objectifs très semblables pour ce cycle », a-t-elle affirmé. « Les États-Unis comme le Brésil veulent un cycle ambitieux, équilibré qui apporte des avantages aux pays en développement, en particulier les plus pauvres », a de son côté indiqué M. Amorim. « Nous n’envisageons pas la possibilité de faire un petit cycle (de Doha) au rabais », a-t-il souligné. « Nous vivons un moment crucial pour le système multilatéral », a estimé M. Amorim. « Ou l’OMC continue d’être l’instance principale (de régulation du commerce mondial), et les accords régionaux et bilatéraux sont complémentaires, ou c’est le contraire qui va se passer, et l’OMC ne sera plus qu’une chose accessoire », a-t-il averti. Les négociations sur la libéralisation du commerce mondial ont buté sur les concessions insuffisantes faites par l’Union européenne (UE) en matière d’accès à son marché pour les produits agricoles des pays émergents, en échange d’une baisse des droits de douane sur les produits industriels et les services dans ces pays, et par les États-Unis concernant les subventions intérieures à l’agriculture. « Les États-Unis sont prêts à réduire les soutiens intérieurs qui portent préjudice au commerce », a réaffirmé Mme Schwab. « S’il y a sur la table un niveau suffisant (de concessions) sur l’accès au marché, les États-Unis sont prêts à faire plus que ce qui est sur la table », a-t-elle ajouté.
Les États-Unis et le Brésil estiment qu’une percée dans les négociations de l’OMC est encore possible d’ici cinq à sept mois, malgré l’échec des discussions entre grands acteurs du commerce mondial la semaine dernière à Genève, ont indiqué à Rio de Janeiro des responsables des deux pays.
« S’il doit y avoir une percée, elle doit se produire dans les cinq à...