CRISE - Suite aux bombardements des relais de transmission Hamadé promet le rétablissement rapide des communications au Kesrouan et au Nord

Le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, a assuré hier que les équipes du ministère et des deux compagnies de téléphonie mobile se sont attelées aux réparations des dégâts des relais de transmission de Fatka et de Terbol, bombardés par l’aviation israélienne samedi. Ces attaques avaient tué un employé de la LBCI et blessé plusieurs personnes. De plus, elles ont privé les habitants de la région de Kesrouan et du Nord de certaines chaînes de télévision et de radios, comme Télé-Liban, LBCI et Future, et surtout, de communications téléphoniques sur les deux réseaux cellulaires. Dans un communiqué publié hier, M. Hamadé promet que les ingénieurs trouveront dans les prochaines heures des solutions alternatives aux stations visées, comme ce fut le cas pour l’installation détruite à Dahr el-Baïdar. « La tentative israélienne de couper les communications téléphoniques entre les Libanais, après avoir détruit et bloqué ses voix terrestres, maritimes et aériennes, n’aboutira pas, affirme le ministre. Le courage et le professionnalisme des techniciens seront plus forts. » Le communiqué invoque des raisons de sécurité et techniques qui empêchent le ministère de dévoiler les détails des solutions envisagées. « En attendant le rétablissement rapide des lignes cellulaires, le ministère appelle les citoyens à recourir aux lignes fixes qui ont été réparées sur l’ensemble du territoire, après avoir, elles aussi, été détruites par les Israéliens », conclut le communiqué. RSF condamne Par ailleurs, l’organisation Reporters sans frontières (RSF), basée à Paris, a réagi hier aux bombardements de samedi. Elle s’est dit « indignée par la décision de l’armée israélienne de frapper des installations de télécommunications, privant de fait des millions de Libanais d’informations ». Demandant au Premier ministre israélien Ehud Olmert de « faire cesser immédiatement les frappes contre des médias ou des installations de télécommunications », elle a affirmé qu’elle comptait « saisir la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits pour enquêter sur ces bombardements ».