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Russie - Un problème de freinage à l’origine de la catastrophe Un Airbus russe s’écrase en Sibérie : près de 140 morts

Près de 140 personnes, dont cinq membres d’équipage, ont été tuées hier matin dans l’accident d’un Airbus A 310 russe qui s’est écrasé et a pris feu à l’atterrissage à Irkoutsk, en Sibérie, avec quelque 200 personnes à bord, selon les autorités locales. Un problème au niveau du freinage serait à l’origine de la catastrophe. Vers 08h00 heure locale hier, un Airbus A 310 est sorti de la piste à Irkoutsk, en Sibérie, au moment de l’atterrissage et a percuté un mur de béton, puis des garages. Deux explosions ont alors été entendues et l’appareil a immédiatement pris feu, projetant d’énormes flammes orange et une épaisse fumée noire. Ses réservoirs contenaient encore une tonne de carburant au moment de l’atterrissage, a indiqué un correspondant local de la radio Écho de Moscou. L’avant de l’appareil a été presque entièrement détruit, selon les images transmises par les télévisions russes. Des équipes de secours ont dû découper les restes du fuselage pour en sortir les corps des passagers. Quinze heures après la catastrophe, une certaine confusion demeurait sur son bilan exact. « On compte 63 survivants », a indiqué à l’AFP par téléphone un responsable local du ministère des Situations d’urgence. Autrement dit, au moins 137 personnes ont péri, si le chiffre de 200 occupants de l’appareil, 192 passagers et huit membres d’équipage, donné par le ministère est définitivement confirmé. La confusion régnait en effet quant au nombre réel de passagers, le ministère des Situations d’urgence ayant rapporté que trois personnes se trouvaient à bord sans figurer sur la liste. Selon le ministère, 122 corps ont été retirés de l’épave. 54 occupants de l’avion blessés, dont trois hôtesses de l’air, souffrant de traumatismes crâniens, de fractures, de brûlures ou d’empoisonnement par la fumée, ont été hospitalisés. Une femme est morte à l’hôpital et un passager, en bonne santé, a quitté l’établissement. Le sort de 23 personnes n’était pas connu avec précision. Parmi celles-ci, selon la cellule de crise locale, figuraient une dizaine de personnes sorties par leurs propres moyens de l’avion, qui n’ont pas eu besoin de soins médicaux et ont quitté les lieux. Les autorités les ont appelées à se manifester pour pouvoir préciser le bilan de l’accident. Quatre personnes qui se trouvaient au sol ont également été blessées et hospitalisées, selon les sauveteurs. Douze étrangers – trois Allemands, deux Polonais, deux Azerbaïdjanais, deux Biélorusses et trois Chinois – se trouvaient à bord de l’Airbus A 310, a annoncé la compagnie Sibir (aussi appelée S7), propriétaire de l’appareil. Quatorze enfants (âgés de 12 ans et moins), qui partaient en vacances dans la région du lac Baïkal, proche d’Irkoutsk, voyageaient à bord de l’appareil, a précisé par ailleurs Sibir citée par les agences russes. Selon la cellule de crise sur place, six enfants de moins de douze ans et une adolescente de 15 ans ont été hospitalisés. Le président Vladimir Poutine a décrété une journée de deuil national le 10 juillet et a demandé qu’une commission gouvernementale d’enquête soit mise sur pied pour élucider les causes de l’accident. Le ministre des Transports Igor Levitine a, pour sa part, quitté Moscou hier matin pour la Sibérie, et le parquet local a d’ores et déjà ouvert une enquête criminelle. Selon une source au sein de la commission d’enquête, citée par l’agence Ria Novosti, une panne du système hydraulique de commande des freins de l’Airbus est à l’origine de la catastrophe. « Les renseignements dont la commission dispose à l’heure actuelle montrent qu’après l’atterrissage et après que l’inverseur de poussée eut été actionné, le système de freinage a cessé de fonctionner, et qu’ensuite les autres mécanismes du système de ralentissement sont également tombés en panne », a déclaré ce responsable, interrogé par téléphone par l’agence russe. Il a précisé que l’appareil avait commencé à freiner, avant que le système ne cesse d’agir. Les deux boîtes noires de l’appareil ont été rapidement retrouvées sur les lieux, a indiqué à l’AFP la cellule de crise. Elles devaient être envoyées à Moscou pour être décryptées, a indiqué le ministre à la presse. Le groupe Airbus a, de son côté, annoncé qu’il dépêchait des experts en Russie pour « apporter toute son aide technique » à l’enquête. L’appareil qui s’est écrasé hier avait été mis en service en juin 1987 et avait enregistré 52 000 heures de vol, au cours de plus de 10 000 trajets, indique un communiqué d’Airbus.
Près de 140 personnes, dont cinq membres d’équipage, ont été tuées hier matin dans l’accident d’un Airbus A 310 russe qui s’est écrasé et a pris feu à l’atterrissage à Irkoutsk, en Sibérie, avec quelque 200 personnes à bord, selon les autorités locales. Un problème au niveau du freinage serait à l’origine de la catastrophe.
Vers 08h00 heure locale hier, un...