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Abbas dépêche deux émissaires à Damas pour rencontrer Mechaal Les tirs de roquettes se poursuivent malgré l’offensive israélienne à Gaza

Israël maintenait hier, deux semaines après la capture d’un de ses soldats, la pression dans la bande de Gaza, sans parvenir à empêcher les tirs de roquettes artisanales contre le sud d’Israël, alors que le président palestinien va dépêcher deux émissaires à Damas pour rencontrer Khaled Mechaal. Un Palestinien a été tué et sept autres ont été blessés hier dans un raid aérien contre une voiture à Rafah (sud de la bande de Gaza) dans laquelle circulaient trois membres de la branche armée du Hamas, selon des sources médicales palestiniennes. Par ailleurs, des unités de blindés et du génie israélien ont effectué une incursion dans le secteur de Karni, un des points de passage entre Israël et le nord de la bande de Gaza, pour tenter de repérer et détruire des tunnels qu’auraient creusés des Palestiniens pour s’infiltrer en Israël. En outre, quatre Palestiniens des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe lié au Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas, ont été blessés lors d’un raid aérien israélien sur la ville de Gaza, selon des responsables palestiniens. L’armée israélienne s’est toutefois retirée du secteur nord de la bande de Gaza dans le cadre d’une stratégie de raids sans occupation du terrain. « Nous avons achevé la première étape de l’opération, nous préparons la suivante et, s’il le faut, nous reviendrons dans les secteurs où nous avons déjà frappé », a prévenu le colonel Tamir Yedahi, un des responsables de l’opération. Côté palestinien, cinq roquettes ont été tirées durant la nuit de samedi à dimanche et durant la journée, blessant un civil israélien dans la localité de Sderot, proche de la bande de Gaza. Les Brigades Ezzeddine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, a revendiqué dans un communiqué quatre tirs de roquettes vers Sderot. Au total, une trentaine de roquettes ont été tirées à partir du nord de la bande de Gaza depuis mercredi malgré l’opération d’envergure lancée dans ce secteur par l’armée israélienne pour arrêter ces attaques. Parallèlement, le gouvernement israélien a rejeté une nouvelle fois hier la proposition du Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, du mouvement islamiste Hamas, pour « un arrêt bilatéral de toutes les opérations militaires ». Israël exige auparavant la libération de Gilad Shalit, le soldat enlevé le 25 juin à la lisière de la bande de Gaza, lors d’une opération de commando contre une position militaire. Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a affirmé qu’Israël était engagé « dans une véritable guerre » à Gaza et écarté toute « négociation avec des terroristes » en vue d’un échange de prisonniers. « Nous ne sommes pas des James Bond », a par ailleurs averti le chef du gouvernement, soulignant qu’il n’y avait pas de solution miracle pour stopper les tirs de roquettes et qu’Israël devait moduler son action en tenant compte des réactions de l’opinion internationale. Pour sa part, le ministre israélien de la Défense Amir Peretz a admis hier que l’opération menée depuis deux semaines par l’armée israélienne dans la bande de Gaza n’avait pas encore été couronnée de succès annonçant la poursuite de « brèves incursions ». De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a ordonné l’envoi dès aujourd’hui de deux émissaires à Damas pour des entretiens avec le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, dans une tentative de régler l’affaire du soldat israélien enlevé. Israël accuse le Hamas, et en particulier Khaled Mechaal, d’être responsable de l’enlèvement de son soldat et a menacé à plusieurs reprises de le tuer. Selon certaines informations, Mechaal aurait entravé une médiation destinée à faire libérer le soldat israélien. Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a réclamé l’accès immédiat du personnel et de l’aide humanitaire de l’ONU à la bande de Gaza. Les agences de l’ONU travaillant dans les territoires palestiniens ont averti que Gaza était au bord d’un désastre humanitaire à moins d’une action « immédiate et urgente ». Quarante et un Palestiniens, combattants ou civils, ainsi qu’un soldat victime d’un tir de l’armée ont été tués depuis le début de l’offensive majeure lancée le 5 juillet par Israël dans la bande de Gaza.
Israël maintenait hier, deux semaines après la capture d’un de ses soldats, la pression dans la bande de Gaza, sans parvenir à empêcher les tirs de roquettes artisanales contre le sud d’Israël, alors que le président palestinien va dépêcher deux émissaires à Damas pour rencontrer Khaled Mechaal.
Un Palestinien a été tué et sept autres ont été blessés hier dans un...