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Terrorisme - La menace a « augmenté de manière tangible », avertit Scotland Yard Silence et larmes à Londres, un an après les attentats du 7-Juillet

La Grande-Bretagne a rendu un hommage appuyé hier aux victimes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, tandis que le chef de Scotland Yard avertissait que la menace terroriste avait « augmenté de manière tangible » depuis un an. Des larmes, une émotion rentrée, beaucoup de fleurs : un an après, les Britanniques étaient unis hier dans la gravité pour rendre hommage aux victimes des attentats-suicide de Londres, les plus meurtriers de leur histoire. À midi, des millions de Britanniques se sont figés, tête baissée, pour 2 minutes de silence. Dans les rues, voitures et autobus se sont arrêtés. Le Premier ministre Tony Blair a suspendu ses activités, tout comme la reine Élisabeth II. « C’est un moment où notre pays se réunit au-delà des races, des religions et des divisions, et est solidaire de ceux qui ont tant souffert, avec compassion et pour les valeurs que nous partageons », avait auparavant déclaré M. Blair. La menace terroriste est plus réelle que jamais et des policiers, accompagnés parfois de chiens entraînés à renifler des produits chimiques, étaient déployés en nombre dans plusieurs stations de métro. Depuis ces attentats, « l’acte le plus meurtrier de l’histoire criminelle anglaise », « la menace a augmenté de manière tangible » en Grande-Bretagne, a averti le chef de Scotland Yard, sir Ian Blair. « Au moment où nous parlons, il y a des gens au Royaume-Uni qui préparent d’autres atrocités », a-t-il affirmé, précisant que la menace venait à la fois « de l’extérieur et de l’intérieur » du pays. À 08h50, l’heure précise où les trois bombes avaient explosé dans le métro, la ministre de la Culture, Tessa Jowell, et le maire de Londres, Ken Livingstone, ont déposé des gerbes de fleurs devant la gare de King’s Cross, où s’étaient retrouvés les 4 kamikazes le matin fatidique. À la même heure, retentissait la cloche de la cathédrale St Paul, dans la City. « Londres n’oubliera pas ceux que nous avons perdus le 7 juillet 2005 et pour mieux les honorer nous allons construire une ville meilleure », a affirmé le maire sur une carte déposée avec les fleurs. « J’ai dit au revoir à ma femme à 07h00 du matin il y a un an et je ne l’ai jamais revue. C’était une torture pour moi de prendre le train ce matin », a confié Nader Mozakka, 50 ans, qui a perdu sa femme Behnaz dans l’attentat. D’autres ont brièvement interrompu leur trajet vers leur travail pour se recueillir ou déposer un bouquet. À 09h50, le maire a déposé une autre gerbe de fleurs à Tavistock Square où 13 passagers d’un autobus avaient été tués. Frappant à l’heure de pointe, de jeunes Britanniques issus de l’immigration avaient fait exploser quatre bombes dans des rames de métro et un autobus à impériale. Au total, ces attaques, les premiers attentats-suicide perpétrés jusqu’ici en Europe, ont fait 56 morts, dont leurs quatre auteurs, et plus de 700 blessés. Les Londoniens étaient invités toute la journée à déposer un œillet violet dans une mosaïque florale géante à Regent’s Park, dans le centre de Londres. « Il s’agit d’aider les gens à se retrouver et à créer ensemble quelque chose de beau, de permettre à tout le monde de participer. Les gens peuvent de cette façon exprimer leur compassion et leur empathie d’une manière positive », a expliqué Lucy Snail, la conceptrice du projet. À 18h00, un millier de personnes, des rescapés et membres des familles des victimes, s’y sont retrouvées pour une sobre cérémonie. Poèmes et chants ont précédé la lecture des noms des 52 personnes tuées. Les Britanniques ont refusé de laisser la vidéo menaçante d’un des kamikazes, diffusée jeudi à titre posthume et avertissant que les attentats de juillet dernier n’étaient « qu’un début », les détourner de leur calme recueillement. Plusieurs journaux n’ont pas voulu lui accorder leurs premiers titres. Dans un cimetière proche de Beeston, des fleurs fraîches, sans message, ont été déposées sur la tombe du kamikaze Hasib Hussain, 18 ans.

La Grande-Bretagne a rendu un hommage appuyé hier aux victimes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, tandis que le chef de Scotland Yard avertissait que la menace terroriste avait « augmenté de manière tangible » depuis un an.

Des larmes, une émotion rentrée, beaucoup de fleurs : un an après, les Britanniques étaient unis hier dans la gravité pour rendre hommage...