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Les lecteurs ont voix au chapitre

Allez les Bleus ! L’Allemagne et le Brésil éliminés ! Ouf ! C’était mon vœu le plus cher. Je n’ai rien contre ces deux pays, mais je vais enfin pouvoir dormir tranquille à chaque fin de match, loin des klaxons et des feux d’artifice hystériques. Et les moutons de Panurge que sont les Libanais (qui sont toujours avec des équipes fortes pour assurer leur victoire et garder le plus longtemps le drapeau de 10 mètres sur leur balcon) ont pu aller se rhabiller. Et moi j’arbore fièrement mon petit drapeau français sur l’antenne de ma voiture en revisualisant les super matchs joués par Zizou et son équipe. C’est du délire. On est arrivé en finale. Mais ce qui m’attriste le plus, c’est le (petit) nombre de supporters libanais de l’équipe de France. La réponse que l’on me donne : ils sont presque tous noirs et ne sont pas de pure souche française. Le peuple libanais est-il à ce point raciste ? Ils ne sont pas de purs français ? Mais si la France n’avait pas hébergé, accueilli, chouchouté, entraîné un certain Zinedine Zidane, ce petit garçon d’Algérie n’aurait jamais pu atteindre le sommet de la gloire. Alors de grâce, vous les Libanais, vous les francophones, vous qui envoyez vos enfants étudier dans des écoles françaises, qui les envoyez poursuivre leurs études à Paris, Montpellier, Toulouse, Lyon ou Marseille, vous qui prononcez « merci », « bonjour », « bonsoir » dans la langue de Molière à longueur de journée, soyez un peu reconnaissants à la France, ce grand pays ami... Et puis, vous ne savez même pas où se trouve Barreiro, Cordoba ou Lomé. Joanna Merhi SAAB Cinquante ans après... « Où va le monde, écrivait en juin 1948 dans Le Jour Michel Chiha, si désormais les lois de la jungle régissent les plus puissants continents? » Et d’ajouter : « Il n’est pas avilissant d’être faible, mais il est injuste qu’un pays comme les États-Unis, artisans de la paix du monde, puissent permettre l’occupation de la Palestine par Israël. » Il s’interrogeait ensuite sur le cas de ces 30 000 réfugiés palestiniens déjà au Liban, dépourvus d’abris, et sur l’avenir de notre pays si, d’ici à cinquante ans, une solution adéquate à ce problème n’est pas trouvée. Aujourd’hui, après plus d’un demi-siècle, on ne peut que se poser la même question. Où va le monde ? Le terrorisme est malheureusement là, résultat de l’injustice des grandes puissances. Le problème palestinien ? Le Liban en supporte seul le lourd fardeau, avec plus d’un demi-million de Palestiniens sur son sol, sans aucune solution à l’horizon. Antoine SABBAGHA Ministre suisse et ministre libanais J’ai été bien surpris d’apprendre qu’un ministre libanais à la retraite (désirée ou forcée) touchait une pension de USD 14000000 par année. Loin de moi l’idée « qu’il n’y en a point comme nous », mais il me semble intéressant de vous apprendre qu’un ministre suisse à la retraite touche une rente annuelle équivalant à USD 1 250000. Bien que petite, la Suisse compte environ 7 400 000 habitants (à peu près le double de la population libanaise), quatre langues officielles et deux courants religieux principaux. D’autre part, le coût de la vie y est sensiblement plus élevé qu’au Liban (à l’exception du prix des appartements à Beyrouth). D’où vient cette disproportion ? Je ne fais aucune critique, mais je me dis que si, au niveau des salaires des fonctionnaires, tout est à l’avenant, cela pourrait peut-être expliquer un endettement important du pays. Michel EINDIGUER Suisse NDLR – Rectifions : un ministre libanais qui n’est plus en exercice ne perçoit aucune rétribution. Quant à un ancien député, il a droit à 55 pour cent de ses émoluments dans l’active, qui sont de l’ordre de 11,5 millions de livres libanaises. Les fonctionnaires sont moins bien nantis, mais il faut dire que tout au long de leur carrière, certains ont pu bénéficier de – heu... – petits à-côtés. Le goût fade du printemps de Beyrouth Il y a un an, Samir Kassir, compatriote libanais pour vous mais aussi compatriote français pour moi puisqu’il possédait la double nationalité, a été lâchement assassiné à Beyrouth. Je crois qu’à ce moment-là, l’esprit du Printemps de Beyrouth a commencé à être étouffé avec sa disparition puis celle de Gebran Tuéni. Car il s’agissait de deux hommes d’une trempe exceptionnelle, aux convictions vraies et profondes, croyant au Liban, à sa jeunesse, à la modernité du monde arabe et aux valeurs de toutes les libertés. Deux hommes croyant à l’action politique sans pour autant devenir d’obscurs politiciens prisonniers de l’éclat aveuglant du pouvoir. Sans eux, ce printemps tourne désormais au ralenti ; il a un goût fade, voire ô combien amer, alors que le soleil commençait à se lever, après trente ans d’occupation syrienne, quinze de désintégration sociétale et quinze de latence rampante et d’inertie, ce beau soleil qui se levait, est mort-né il y a un an quand ils ont été rappelés. N’es-ce pas extraordinaire que l’un comme l’autre ont travaillé pendant de si nombreuses années pour la liberté au sein d’an-Nahar ? J’espère que la nuit dans laquelle le Liban a replongé ne sera pas trop longue. Jean-Philippe SAMARCQ
Allez les Bleus !

L’Allemagne et le Brésil éliminés ! Ouf ! C’était mon vœu le plus cher. Je n’ai rien contre ces deux pays, mais je vais enfin pouvoir dormir tranquille à chaque fin de match, loin des klaxons et des feux d’artifice hystériques. Et les moutons de Panurge que sont les Libanais (qui sont toujours avec des équipes fortes pour assurer leur victoire et...