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Fabio Grosso, l’énorme surprise de l’Italie

Inconnu avant d’arriver en Allemagne, l’arrière gauche italien Fabio Grosso (photo) est la révélation de la Squadra Azzurra, qu’il a par deux fois sauvée au bout du temps additionnel au Mondial 2006 de football, grâce à un sang-froid exceptionnel. Il y avait déjà un Fabio mondialement connu dans la défense de l’Italie : Cannavaro, le capitaine, encore impérial en demi-finale contre l’Allemagne (2-0 a.p.). Il faut maintenant compter avec Grosso, qui a explosé sur la scène mondiale à 28 ans après une lente maturation. Le héros du match n’a pas encore pleinement pris conscience de son nouveau statut. Il a été économe de mots dans les travées du Westfalenstadion : « Je suis ivre de joie. » Ivre ? L’image de la joie de Fabio Grosso après son but, secouant sa tête de droite et de gauche comme un possédé, restera dans la mémoire collective du football, comme celle de Marco Tardelli, un autre Italien, marquant en finale du Mondial 1982. Déjà contre l’Allemagne (3-1). Qu’après 119 minutes d’une intense demi-finale de Coupe du monde Andrea Pirlo, rampe de lancement de l’AC Milan, ait encore assez de calme et d’adresse pour délivrer une passe précise en pleine surface de réparation, les tifosi pouvaient s’y attendre. Mais que Grosso, 22 sélections, soit capable de contenir son bouillonnement intérieur pour reculer d’un pas, attendre le service – parfait – de Pirlo, et ajuster un intérieur du gauche brossé pour faire plier Lehmann et faire pleurer l’Allemagne, c’est une surprise. « Je n’ai pas grand-chose à dire, lance Grosso, si ce n’est que c’est la victoire d’un groupe costaud. On le répète souvent, mais on a un très bon groupe. » Cette réaction empreinte de modestie colle à un personnage qui a également dédié son but, qui fait le tour du monde des écrans de télé depuis mardi soir, à sa femme Jessica et à leur fils à naître. Le Romain a patiemment grimpé les échelons d’une carrière commencée dans le club amateur de Renato Curi, où il jouait milieu de terrain. Il y marque 47 buts en quatre saisons et commence sa lente progression en rejoignant le football professionnel à Chieti, en 2e division. Il monte d’un étage en signant en série A, à Pérouse. Là, il fait une rencontre décisive. « C’est l’entraîneur Serse Cosmi qui m’a placé le premier au poste d’arrière gauche, explique Grosso, quand j’étais à Pérouse en 2001. Cosmi a changé ma vie, en bien. » Il rejoint ensuite en janvier 2004 la séduisante équipe de Palerme et son maillot rose. Il y décroche la première qualification en Coupe de l’UEFA du club sicilien. Son ascension continue quand il signe au prestigieux Inter Milan à la fin de cette saison. Il commence le Mondial dans le onze de départ contre le Ghana (2-0), cède sa place à Zambrotta face aux États-Unis, avant de redevenir titulaire, puis irrésistible. Il devient indispensable en 8e contre l’Australie en glanant un penalty contesté à quelques secondes de la fin au bout d’un slalom déjà plein de calme et de technique. Avant de crever l’écran contre l’Allemagne.
Inconnu avant d’arriver en Allemagne, l’arrière gauche italien Fabio Grosso (photo) est la révélation de la Squadra Azzurra, qu’il a par deux fois sauvée au bout du temps additionnel au Mondial 2006 de football, grâce à un sang-froid exceptionnel. Il y avait déjà un Fabio mondialement connu dans la défense de l’Italie : Cannavaro, le capitaine, encore impérial en...