Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Albert Dubout, «le fou dessinant» tout l’été à la BNF

C’est l’exposition la plus déjantée de l’été : en 200 dessins, affiches, peintures, une rétrospective Albert Dubout fait revivre le monde déglingué du dessinateur, avec ses grosses bonnes femmes et ses petits messieurs, à la Bibliothèque nationale de France (BNF). Dubout Albert, né le 15 mai 1905 à Marseille, a connu un succès exceptionnel dès l’entre-deux guerres. De Marseille, il a gardé le goût de la Provence et des collines ensoleillées, de ses études à Nîmes, une passion pour les arènes et la tauromachie, de Montpellier, où il s’inscrit à l’École des beaux arts, le souvenir du petit train de Palavas et des week-ends au bord de la mer. Observateur attentif, dessinateur caustique, il a inventé un monde pittoresque, un univers sans cesse rafistolé, qui ne fonctionne « qu’au prix d’improbables bricolages », où même les cornes des taureaux sont rapiécées. Mais Dubout, c’est aussi l’ami de Pagnol, dont il a illustré les souvenirs d’enfance, l’affichiste de Fanny, Marius, César, le dessinateur des parties de pétanque sur le vieux port et de la foule du ferry-boat. L’exposition présente les originaux des dessins qui ont fait son succès : dessins de presse de sa période parisienne, couples monstrueux, des érotiques et des petits trains bondés, cassés, aux roues en 8 qui roulent à côté de la voie ferrée. Sans oublier d’autres aspects moins connus de son œuvre : Dubout le peintre discret, qui a caché ses tableaux jusqu’à sa mort en 1976, l’illustrateur subtil de plus de 70 livres, de Don Quichotte aux Trois mousquetaires, de L’Arlésienne de Daudet aux aventures de San Antonio. Au total une œuvre picaresque, « un expressionnisme à la française », un monde violent, brutal, quand il peint des corps disgracieux et des foules en furie. D’une immense tendresse quand il dessine les enfants main dans la main du Temps des secrets. « Mes dessins ont bien marché, disait-il. Le public m’a classé dans le rayon des rigolos, mais après ma mort, on verra que je faisais du sérieux ; je suis destiné à être posthume.» Albert Dubout était l’ami aussi de Georges Brassens et de Marcel Aymé. Ça en dit long sur le personnage.
C’est l’exposition la plus déjantée de l’été : en 200 dessins, affiches, peintures, une rétrospective Albert Dubout fait revivre le monde déglingué du dessinateur, avec ses grosses bonnes femmes et ses petits messieurs, à la Bibliothèque nationale de France (BNF).
Dubout Albert, né le 15 mai 1905 à Marseille, a connu un succès exceptionnel dès l’entre-deux...