Les anciens pôles de KC dénoncent une volonté d’« anéantir le rôle de l’Église maronite »

Répondant à l’appel du PNL, plusieurs pôles de Kornet Chehwane se sont réunis hier pour débattre de la campagne menée « par certains » contre l’Église maronite et son rôle au niveau de la nation, incarné par le patriarche Sfeir et le secrétaire général du synode patriarcal, Mgr Youssef Béchara. Cette réunion est une réaction aux violentes critiques proférées par l’ancien député Sleimane Frangié contre Mgr Béchara et certains pôles chrétiens du 14 Mars. Un communiqué a été publié à l’issue de la réunion, dans lequel les participants ont condamné avec fermeté la campagne en question, considérant que le but de la manœuvre est « d’anéantir le rôle de l’Église maronite » et affirmant qu’elle vise principalement le synode patriarcal. Un synode, ont rappelé les anciens de KC, qui a mis l’accent sur la priorité de la coexistence et l’édification d’un État civique, moderne et démocratique. Les participants ont ensuite réaffirmé leur attachement au communiqué, « clair et efficace », publié par le patriarcat maronite et daté de Saint Louis (États-Unis). Ce communiqué avait répondu à Sleimane Frangié, affirmant que le patriarche et les évêques ne « forment qu’un ». Les participants à la réunion d’hier ont dénoncé le « nouvel-ancien plan qui s’emploie à s’en prendre directement au patriarche et à multiplier les accusations fallacieuses juste dans le but de pervertir la réalité, ou alors à abonder dans des insultes sans précédent que nous condamnons fermement et que nous souhaitons qu’elles ne se répètent plus jamais ». Et pour les pôles de KC, cette campagne est justifiée par le fait que Bkerké a toujours fait face, « avec une solidité exemplaire, aux tentatives variées et diverses d’exercer une hégémonie sur le pays, de ses constantes et de s’opposer à la volonté (de Mgr Sfeir) de prôner la coexistence comme seule garantie de l’unité nationale, et de défendre l’indépendance, la souveraineté et la libre décision du Liban ». Et aux « discours irresponsables des uns et des autres », les participants à la réunion d’hier ont réaffirmé leur attachement à l’accord de Taëf, seul à même de régler toutes les problématiques que ces discours entendent raviver : la participation équilibrée dans la gestion de l’État, par exemple. Les anciens pôles de KC ont également tenu à souligner à l’adresse des Libanais que l’esprit du 14 Mars « reste frappé du sceau des martyrs de l’intifada de l’indépendance, morts pour avoir voulu combler les brèches héritées de la tutelle syrienne ». À cette occasion, les ténors du rassemblement ont enfin tenu à réaffirmer leur refus de tout travestissement de la vérité, rappelant que KC a joué un rôle essentiel et fondamental dans le lancement de la bataille de l’indépendance, un des premiers à consentir aux sacrifices : bataille de la MTV, annulation de la députation de Gabriel Murr, accusations de traîtrise en tout genre contre le rassemblement et ses membres, assassinat de Gebran Tuéni. « KC n’est un défouloir pour personne, et il a été un pionnier sur le plan du patriotisme et celui de la démocratie », conclut le communiqué.