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Irak - La moitié des employés enlevés ont été libérés Saddam Hussein en grève de la faim après l’assassinat d’un de ses avocats

L’ex-président irakien Saddam Hussein et de hauts dignitaires de son régime, détenus dans les prisons américaines en Irak, ont cessé de s’alimenter après l’assassinat d’un de leurs avocats, tandis que la moitié des 64 Irakiens enlevés au nord de Bagdad ont été libérés hier. «Saddam Hussein a refusé son déjeuner aujourd’hui (jeudi) », a déclaré un porte-parole de l’administration pénitentiaire américaine. D’autres détenus refusent de s’alimenter depuis la veille. « Un groupe de membres de l’ancien régime ont refusé mercredi leur dîner et leur petit déjeuner jeudi après l’assassinat de Khamis al-Obeidi », a-t-il précisé. Les grévistes de la faim sont, selon lui, « en bonne santé et reçoivent les soins appropriés. Ils seront suivis par une équipe médicale pour éviter une dégradation de leur santé ». Selon une source américaine, il y aurait plus d’une dizaine de grévistes. Le principal avocat de Saddam Hussein, Khalil al-Doulaïmi, joint par téléphone à Amman, a été le premier à annoncer ce mouvement. « Saddam Hussein et d’autres détenus parmi la liste des 55 (personnalités de l’ex-régime détenues par les Américains) ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’assassinat de l’avocat Khamis al-Obeidi ». M. al-Obeidi, l’un des avocats de Saddam Hussein, a été assassiné mercredi après avoir été enlevé à son domicile de Bagdad par des hommes se présentant, selon sa famille, comme des agents du ministère de l’Intérieur. C’est le 3e avocat assassiné depuis le début, le 19 octobre 2005, du procès de Saddam Hussein et de 7 coaccusés jugés pour le massacre de chiites après un attentat contre le cortège présidentiel en 1982 à Doujaïl. Son assassinat entache la crédibilité du procès de Saddam Hussein. M. al-Obeidi « suivait l’affaire depuis le début et en connaissait tous les détails. Son assassinat, au moment où la défense prépare sa plaidoirie, est un coup très dur pour cette dernière et pour le procès », a estimé Nehal Bhuta, qui observe le déroulement de la procédure pour l’organisation des droits de l’homme Human Rights Watch. Les avocats doivent présenter leurs arguments le 10 juillet. Le procureur a requis la peine de mort contre Saddam Hussein, son demi-frère Barzan al-Tikriti et l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan. La veuve de M. al-Obeidi a indiqué à l’AFP qu’elle n’osait pas se rendre à la morgue pour retirer la dépouille de son mari. « Ni moi ni ma belle-famille qui se trouve à Ramadi n’osons nous rendre à la morgue pour retirer le corps de Khamis, car nous craignons d’être tuées ». Elle se trouve avec ses 3 enfants dans la Zone verte, secteur ultraprotégé du centre de Bagdad. « Les Américains m’ont dit que je serai mieux protégée ici », a-t-elle expliqué. Entre-temps, le ministre de l’Industrie, Fawzi Hariri, a annoncé la libération de 30 de 64 employés de 2 usines de Taji enlevés la veille par des insurgés. Une source sécuritaire a précisé que les ravisseurs n’avaient gardé que les personnes de confession chiite, ajoutant que les femmes parmi les employés enlevés avaient été relâchées et les corps de 2 hommes tués avaient été retrouvés. De son côté, l’armée américaine a déploré la mort de 5 soldats depuis mardi. Ailleurs en Irak, au moins 8 personnes ont été tuées dans des violences.

L’ex-président irakien Saddam Hussein et de hauts dignitaires de son régime, détenus dans les prisons américaines en Irak, ont cessé de s’alimenter après l’assassinat d’un de leurs avocats, tandis que la moitié des 64 Irakiens enlevés au nord de Bagdad ont été libérés hier.

«Saddam Hussein a refusé son déjeuner aujourd’hui (jeudi) », a déclaré un...