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Le gouvernement et les islamistes signent un accord de reconnaissance mutuelle à Khartoum Réussite du dialogue intersomalien à la suite d’une médiation arabe

À la suite d’une médiation arabe, le gouvernement somalien de transition et l’Alliance des tribunaux islamiques ont signé hier à Khartoum un accord de reconnaissance mutuelle et de fin des hostilités. Le texte signé par le gouvernement et les islamistes stipule « la reconnaissance de la légalité du gouvernement de transition et la présence de l’Alliance des tribunaux islamiques », a déclaré à la presse le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui parrainait la rencontre des parties somaliennes. L’accord, paraphé par le chef de la délégation islamique Ali Mohammad Ibrahim et le ministre des Affaires étrangères Abdallah al-Cheikh Ismaïl, stipule aussi « la fin des campagnes médiatiques et militaires ». Il appelle à « la poursuite du dialogue sans condition préalable, dans le cadre de la reconnaissance mutuelle » des deux parties et « au jugement des criminels de guerre », selon M. Moussa. Il lance aussi un « appel de paix à toutes les factions somaliennes ». Le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmad a assuré que le gouvernement de transition s’engageait à l’application de cet accord et a appelé les autres parties à le respecter. Le président soudanais Omar al-Béchir, présent à la signature, a estimé de son côté que cet accord « est le début de la fin des conflits en Somalie ». Les délégations somaliennes, qui étaient arrivées mercredi à Khartoum, avaient rencontré hier matin séparément des responsables arabes, dont MM. Moussa et Béchir, avant de se réunir. « Nous sommes venus aux négociations afin de parvenir à des solutions pour les problèmes en Somalie, avec l’assistance de nos frères arabes », avait déclaré aux journalistes Ali Mohammad Ibrahim. Les pourparlers pour régler les questions en suspens, notamment sécuritaires, doivent se poursuivre le 15 juillet à Khartoum. Les tribunaux islamiques, qui contrôlent depuis début juin une grande partie de Mogadiscio, sont en train d’étendre leur influence à l’ensemble du pays en guerre civile depuis 1991. Ils ont commencé à imposer la charia dans les zones qu’ils contrôlent. Le gouvernement de transition, en place depuis 2004, s’était montré impuissant à rétablir l’ordre. Le Soudan a alors proposé sa médiation, en tant que président en exercice de la Ligue arabe, pour mettre fin à un conflit qui a fait au moins 360 morts et plus de 2 000 blessés au cours des mois derniers. Un groupe de contact sur la Somalie, créé à l’initiative de Washington et formé principalement de pays occidentaux, s’était engagé le 16 juin à promouvoir la réconciliation dans ce pays.


À la suite d’une médiation arabe, le gouvernement somalien de transition et l’Alliance des tribunaux islamiques ont signé hier à Khartoum un accord de reconnaissance mutuelle et de fin des hostilités.

Le texte signé par le gouvernement et les islamistes stipule « la reconnaissance de la légalité du gouvernement de transition et la présence de l’Alliance des...