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Alkatiri bénéficie du soutien de l’appareil du principal parti au pouvoir Le président du Timor-oriental menace de démissionner si le Premier ministre reste

Le président du Timor-Oriental, Xanana Gusmao, a mis hier dans la balance sa propre démission s’il n’obtenait pas celle de son Premier ministre. « Le Fretilin (le parti au pouvoir) doit choisir, demander au Premier ministre Mari Alkatiri d’assumer la responsabilité de cette crise majeure », a lancé M. Gusmao. « Ou alors, demain (aujourd’hui) j’enverrai une lettre au Parlement pour lui annoncer que je vais démissionner de mon poste de président de la République en raison de la honte que m’inspire tout ce qui s’est produit », a déclaré M. Gusmao. Voilà plusieurs semaines que le climat politique est délétère au sein de la jeune nation qui a célébré le mois dernier les quatre ans de son indépendance. Le Timor-Oriental a en effet sombré dans le chaos fin mai après la décision de M. Alkatiri de limoger 600 soldats, soit presque la moitié de l’armée, qui se plaignaient de discriminations ethniques. Xanana Gusmao, l’ex-guérillero respecté pour avoir incarné la lutte pour l’indépendance du petit territoire perdu dans l’archipel indonésien, a engagé un bras de fer avec le très controversé Mari Alkatiri. Mais ce dernier bénéficie du soutien de l’appareil du Fretilin, le principal parti, dont il est le secrétaire général. Le charismatique chef de l’État a compris qu’il lui serait difficile d’écarter Mari Alkatiri, malgré les accusations très graves visant celui-ci. Le chef du gouvernement a, en effet, été accusé d’avoir ordonné de tuer certains de ses adversaires, ce qu’il a catégoriquement démenti. Un de ses proches, l’ex-ministre de l’Intérieur Rogerio Lobato, a été inculpé de conspiration contre l’État, a annoncé hier à Dili le procureur général. Mais M. Alkatiri a affirmé hier qu’il ne démissionnerait pas. En attendant l’épilogue de cette lutte au sommet, les Timorais, dont le pays est le plus pauvre d’Asie, continuent de souffrir. Près de 140 000 personnes, souvent entassées dans des camps où elles espèrent un répit face aux menaces, ont un besoin urgent de vivres, a indiqué hier le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU.

Le président du Timor-Oriental, Xanana Gusmao, a mis hier dans la balance sa propre démission s’il n’obtenait pas celle de son Premier ministre.
« Le Fretilin (le parti au pouvoir) doit choisir, demander au Premier ministre Mari Alkatiri d’assumer la responsabilité de cette crise majeure », a lancé M. Gusmao. « Ou alors, demain (aujourd’hui) j’enverrai une lettre au...