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Actualités - CHRONOLOGIE

Maliki annonce le transfert du contrôle d’une province du Sud aux Irakiens Le procureur requiert la peine de mort contre Saddam Hussein

Le procureur général irakien a requis hier la peine de mort contre l’ex-président Saddam Hussein et deux de ses lieutenants, accusés de crimes contre l’humanité, et la prochaine audience du procès fixée au 10 juillet sera consacrée aux plaidoiries de la défense. Par ailleurs, le Premier ministre Nouri al-Maliki a annoncé le retrait, le mois prochain, des troupes de la Force multinationale (FMN) d’une province du Sud, qui sera le premier transfert du contrôle sécuritaire d’une région aux forces irakiennes. Jaafar al-Moussaoui a requis la peine capitale contre Saddam Hussein, son demi-frère Barzan al-Tikriti et l’ancien vice-président Taha Yassine Ramadan après un long réquisitoire dans lequel il a affirmé qu’ils étaient responsables du massacre de 148 villageois chiites à Doujaïl dans les années 1980. « Nous demandons les peines maximales et les plus dures contre Saddam Hussein, Barzan al-Tikriti et Taha Yassine Ramadan qui ont répandu le malheur sur terre et sont responsables de tous les crimes commis à Doujaïl », a dit le procureur général du Haut Tribunal pénal irakien. Il a affirmé que les trois accusés devaient être jugés pour quatre chefs d’accusation : meurtre avec préméditation, emprisonnement et graves privations, tortures et exil forcé des victimes. « Ce sont des crimes contre l’humanité, étant donné qu’ils ont eu lieu dans le cadre d’une campagne organisée et ordonnée par les autorités contre un groupe de civils », selon lui. L’ancien maître absolu de l’Irak a accueilli avec un sourire le réquisitoire. Barzan al-Tikriti cachait mal sa colère, alors que Taha Yassine Ramadan est resté impassible. Le procureur a demandé des peines plus modérées contre quatre autres accusés et l’abandon des poursuites pour le huitième. La prochaine audience a été fixée au 10 juillet et sera consacrée aux plaidoiries des avocats de la défense. Ce procès se tient alors que l’Irak reste meurtri par la violence quotidienne qui a encore tué vingt-cinq personnes, dont le chef adjoint de la police de Fallouja. Cependant, une note positive : le Premier ministre Nouri-al Maliki a annoncé que les troupes de la FMN se retireraient en juillet de la province d’al-Mouthanna où sont déployées des soldats australiens sous commandement britannique. « Nous projetons de transférer la gestion de la sécurité aux forces locales, et le premier gouvernorat où cela se produira est al-Mouthanna, le mois prochain », a-t-il dit. Le Japon envisage aussi de retirer prochainement ses 600 hommes de Samawa, capitale de la province. Il a toutefois promis, en signe de soutien, de poursuivre son assistance financière en faveur de ce pays. Le ministre britannique de la Défense, Des Browne, en visite à Bagdad, a par ailleurs déclaré qu’il discuterait avec les autorités irakiennes des moyens de mettre en œuvre à Bassora (Sud) un plan de sécurité similaire à celui de Bagdad. Les troupes britanniques sont déployées dans le sud de l’Irak, principalement à Bassora, où M. Maliki a déclaré le 31 mai l’état d’urgence pour un mois afin de faire face aux violences. Des insurgés revendiquent l’enlèvement de deux GI À l’ouest de Bagdad, les troupes irako-américaines tentaient de reprendre le contrôle du bastion rebelle sunnite de Ramadi, en fermant notamment la route Ramadi-Bagdad afin de stopper le flux des insurgés. Les boutiques n’ont pas ouvert et les habitants sont restés chez eux, redoutant une offensive américaine similaire à celle lancée en novembre 2004 contre la ville voisine de Fallouja. Au chapitre des otages, le Conseil consultatif des moujahidine, dominé par la branche irakienne d’el-Qaëda, a affirmé, dans un communiqué publié sur un site islamiste, avoir enlevé deux soldats américains, disparus depuis vendredi après une attaque près de Youssoufiya au sud de Bagdad. Un soldat a péri dans l’attaque. Huit mille GI ont été mobilisés pour les retrouver. En soirée, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a déclaré que ce rapt représente une source de « grande inquiétude ». « L’armée américaine s’est déclarée prête à faire tout ce qui est possible, par air, par terre et par mer, pour les retrouver ». Le même groupe extrémiste a revendiqué le rapt de quatre diplomates russes après une attaque le 3 juin contre eux à Bagdad. Il a donné à Moscou 48 heures pour se retirer de Tchétchénie et libérer « tous nos frères (musulmans) détenus dans les prisons russes ». Moscou a appelé à la « libération immédiate » de ses ressortissants.
Le procureur général irakien a requis hier la peine de mort contre l’ex-président Saddam Hussein et deux de ses lieutenants, accusés de crimes contre l’humanité, et la prochaine audience du procès fixée au 10 juillet sera consacrée aux plaidoiries de la défense. Par ailleurs, le Premier ministre Nouri al-Maliki a annoncé le retrait, le mois prochain, des troupes de la...