Le maire de Sderot, en colère, appelle Olmert à démissionner

Le maire de Sderot, Élie Moyal, ville du sud d’Israël sur laquelle se sont abattues plus d’un millier de roquettes palestiniennes depuis le déclenchement de l’intifada en septembre 2000, a appelé hier le Premier ministre israélien Ehud Olmert à démissionner. « S’il n’est pas capable de défendre notre ville, qu’il démissionne, de même que le ministre de la Défense, Amir Peretz, car c’est leur travail de trouver des solutions », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne. « Nous allons fermer Sderot jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée » aux tirs palestiniens de roquettes, a-t-il ajouté. Une roquette a explosé dans le secteur du cimetière de la ville sans faire ni blessé ni dégât au moment où le président israélien, Moshe Katzav, arrivait sur place pour exprimer sa solidarité avec la population de Sderot, apprend-on de source militaire. Une grève générale de la ville de 20 000 habitants prévue hier par la mairie a été reportée en raison de cette visite. Cette mesure visait à dénoncer la détérioration de la situation sécuritaire à Sderot, soumise aux tirs de roquettes, et Amir Peretz, résident de la ville et son ancien maire, qui s’y est rendu avec M. Katzav. « Nous sommes absolument déterminés à mettre fin aux tirs contre le territoire israélien », a déclaré M. Peretz, brandissant la menace « d’opérations beaucoup plus musclées ». Sur un autre plan, la Knesset a rejeté hier cinq motions de censure présentées par des formations d’opposition de droite et de gauche contre le gouvernement d’Ehud Olmert. Une de ces motions avaient été présentée par le Likoud (opposition de droite) qui reproche au gouvernement son « action insuffisante » face à la multiplication des tirs de roquettes contre Israël.