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75 % des Palestiniens sont favorables au « document des prisonniers », selon un sondage Le Fateh et le Hamas optimistes sur la conclusion d’un accord « d’entente nationale »

Les factions palestiniennes s’efforçaient hier d’aplanir leurs divergences en vue de conclure un accord d’« entente nationale » censé mettre fin à la crise politico-financière dans les Territoires, alors qu’un nouveau sondage estime que près de 75 % des Palestiniens sont favorables au « document des prisonniers ». Des représentants des différents mouvements, notamment le Fateh du président Mahmoud Abbas et le Hamas du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, se sont rencontrés en soirée pour finaliser un accord scellant un deuxième round de « dialogue national » qui expire en principe demain. Les discussions portent sur un document dit « d’entente nationale », élaboré par des cadres de mouvements détenus en Israël et qui contient une reconnaissance implicite de l’État hébreu, jusqu’ici rejetée par le Hamas. « Le dialogue se poursuit avec le plus grand sérieux en vue de parvenir à des ententes sur certains points du document des prisonniers », a affirmé M. Haniyeh. Selon Ibrahim Abou al-Naja, responsable d’un organisme qui chapeaute les mouvements nationalistes et islamistes, les divergences persistantes portent sur la suprématie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), les négociations avec Israël et l’acceptation d’un futur État dans les frontières de 1967 comme prévu par les résolutions internationales et arabes. Tempérant les espoirs, le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina, a déclaré qu’il était « trop tôt de parler d’un accord imminent ». « Il est prématuré de parler d’un gouvernement d’union nationale. C’est le Hamas, qui dispose du plus grand groupe parlementaire, qui formera chaque gouvernement dans les quatre ans à venir », a cependant souligné M. Haniyeh. À Damas, le vice-président syrien Farouk el-Chareh et le chef du Hamas, Khaled Mechaal, ont affirmé qu’ils œuvraient pour la réussite du dialogue interpalestinien en cours, visant à mettre fin à la crise dans les Territoires. Si ce document n’est pas adopté par les factions, M. Abbas le soumettra à un référendum, convoqué pour le 26 juillet, au grand dam du Hamas qui voit en cette consultation une tentative de court-circuiter le gouvernement islamiste. Selon un sondage, 74 % des Palestiniens sont favorables au « document des prisonniers » alors que 23 % sont contre. La marge de soutien se réduit toutefois en cas de référendum, 47 % affirmant qu’ils voteraient pour le document et 44 % contre, alors que 9 % sont indécis, indique le sondage du Palestinian Center for Policy and Survey Research (PSR). Pour faire pression sur le Hamas, les États-Unis et l’Union européenne ont suspendu leurs aides financières directes à l’Autorité palestinienne. La Commission européenne, qui a mis en place un mécanisme permettant l’octroi d’aides aux Palestiniens sans passer par le gouvernement Hamas, espère toutefois pouvoir commencer à les acheminer d’ici à la fin de la semaine, selon des sources communautaires à Bruxelles. Sur le plan diplomatique, la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a exprimé ses réserves sur le plan du Premier ministre israélien Ehud Olmert de fixer unilatéralement les frontières d’Israël, lors d’une visite à Jérusalem et en Cisjordanie. « Des actions unilatérales ne peuvent mener à la paix », a-t-elle dit après une rencontre avec la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni. Elle a présenté aux Israéliens le plan d’aide spéciale pour les Palestiniens, avant de rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas.
Les factions palestiniennes s’efforçaient hier d’aplanir leurs divergences en vue de conclure un accord d’« entente nationale » censé mettre fin à la crise politico-financière dans les Territoires, alors qu’un nouveau sondage estime que près de 75 % des Palestiniens sont favorables au « document des prisonniers ».
Des représentants des différents mouvements,...