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Birmanie Aung San Suu Kyi fête ses 61 ans seule, confinée dans sa résidence

L’opposante birmane Aung San Suu Kyi a fêté lundi ses 61 ans seule dans sa résidence à Rangoon où elle est maintenue en isolement par une junte toujours sourde aux appels exigeant la libération de la prisonnière politique la plus célèbre du monde. Quelque 300 membres ou sympathisants de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), ont marqué l’anniversaire par des prières bouddhistes, et un lâcher de colombes et de ballons. Aucun incident majeur n’a été signalé, hormis l’arrestation, plus tard à la mairie, d’un homme d’une quarantaine d’années portant, selon des témoins, un tee-shirt Suu Kyi. Par ailleurs, la junte a annulé le passeport d’un ancien prisonnier politique, âgé de 78 ans, qui a été empêché hier de se rendre de Bangkok à Rangoon à l’occasion du 61e anniversaire de l’opposante. Des rassemblements de soutien à Aung San Suu Kyi avaient commencé dès le week-end dernier un peu partout dans le monde, y compris aux États-Unis où est installée la plus importante communauté birmane en exil. Depuis 2003, la figure de proue de l’opposition est confinée dans sa résidence, située sur l’avenue de l’université, qui longe le lac Inya à Rangoon. Elle n’a pour seuls contacts avec l’extérieur qu’une radio et la visite de son médecin à intervalles plus ou moins réguliers. Assistée ponctuellement par deux aides ménagères, Aung San Suu Kyi, qui a subi une opération gynécologique il y a près de trois ans, n’est autorisée à recevoir aucun invité, pas même ses deux enfants. Mme Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, qui a souffert de problèmes intestinaux il y a une dizaine de jours, incarne neanmoins plus que jamais l’espoir démocratique dans une Birmanie gouvernée par des juntes militaires successives depuis 1962. Des conjectures sur sa libération étaient nées le 20 mai lorsque, pour la première fois en plus de deux ans, l’opposante avait pu rencontrer un haut fonctionnaire de l’ONU. Mais une semaine plus tard, la junte prolongeait l’ordre d’assignation à résidence d’une nouvelle année, malgré les appels pressants des États-Unis, des Nations unies et de plusieurs pays voisins de la Birmanie. Le 31 mai, Washington a annoncé son intention de demander au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution appelant la junte birmane à abandonner sa politique de répression. Mais l’opposition de la Chine, de la Russie et même du Japon compromet ce projet, soutenu par les Européens. Au total, « la dame de Rangoon » a été privée de liberté pendant plus de 10 des 17 dernières années.
L’opposante birmane Aung San Suu Kyi a fêté lundi ses 61 ans seule dans sa résidence à Rangoon où elle est maintenue en isolement par une junte toujours sourde aux appels exigeant la libération de la prisonnière politique la plus célèbre du monde.
Quelque 300 membres ou sympathisants de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), ont marqué l’anniversaire...