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Téhéran a « des semaines et non des mois » pour décider sur le nucléaire, déclare Bush L’Iran appelle l’AIEA à la « retenue » pour la poursuite du dialogue

Les efforts diplomatiques continuent autour du nucléaire iranien, malgré un rapport de l’AIEA indiquant – juste avant la réunion du Conseil des gouverneurs la semaine prochaine à Vienne – que l’Iran accroît l’enrichissement de l’uranium. L’Iran a d’ailleurs demandé hier aux États qui participeront à la réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique à partir de lundi de faire preuve de « retenue » pour ne pas mettre en danger la diplomatie – ce que proposent les grandes puissances. «Nous demandons à tout le monde de faire preuve de retenue », a déclaré à l’AFP l’ambassadeur iranien auprès de l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh. Il a affirmé que son pays « abordait de façon positive » de nouvelles discussions et qu’il ne fallait pas que la réunion de Vienne « affecte cette ambiance plus ou moins positive ». Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, comptant 35 États, a plusieurs fois réclamé en vain que l’Iran suspende l’enrichissement d’uranium et il a saisi en février le Conseil de sécurité de l’ONU de ce dossier. Depuis, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie) et l’Allemagne ont convenu de propositions incitatives et dissuasives pour amener Téhéran à « suspendre » l’enrichissement d’uranium, processus qui peut déboucher sur l’arme nucléaire. L’offre a été remise mardi dernier à Téhéran par le haut représentant de l’Union européenne pour la Politique extérieure, Javier Solana. Or, le même jour, les Iraniens ont accéléré leurs activités au centre de Natanz, selon un rapport des inspecteurs de l’AIEA jeudi soir. Mais, d’après M. Soltanieh, il s’agissait d’une « coïncidence » sans volonté de provocation. La réunion de l’exécutif de l’AIEA de la semaine prochaine devrait être moins houleuse que les précédentes et il ne devrait pas y avoir de résolution sur l’Iran, un thème qui ne sera abordé que vers jeudi, indique-t-on auprès de l’agence. Un diplomate occidental a souligné qu’« aucun pays ne tient à jeter de l’huile sur le feu en cette phase délicate du processus politique ». Dans son rapport jeudi soir, le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, a relevé qu’il n’y avait donc pas eu de pause dans l’enrichissement depuis que ce processus a commencé à Natanz, le 11 avril dernier, avec la mise en place d’une première « cascade » de centrifugeuses reliées entre elles pour enrichir le gaz d’uranium (UF6). D’autre part, les inspecteurs de l’AIEA ont découvert de nouvelles traces d’uranium hautement enrichi sur des équipements en Iran, mais il pourrait en fait s’agir de la contamination d’équipements importés. Ce rapport est négatif pour l’Iran à tous les points de vue, a estimé un responsable européen. Mais selon lui, l’essentiel est ailleurs : la tentative de faire démarrer de vraies négociations avec l’UE et désormais les États-Unis, prêts au dialogue avec le préalable d’une suspension de l’enrichissement. Or un important dignitaire religieux iranien, Ahmad Janati, a répété hier que son pays n’y renoncerait pas mais restait ouvert à des discussions sur la dernière offre des Six. « Nous devons avoir un enrichissement d’uranium entre 3,5 % et 5 % » (donc à des niveaux loin d’une utilisation militaire) « et il faut qu’ils l’acceptent », a déclaré à la prière hebdomadaire à Téhéran ce conservateur, proche du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Le président américain, George W. Bush, a de son côté affirmé hier que l’Iran avait « des semaines et non des mois » pour accepter l’offre des grandes puissances dans la crise nucléaire et que le Conseil de sécurité agirait si Téhéran ne le faisait pas. M. Bush a réaffirmé sa volonté de résoudre la crise par des moyens diplomatiques. Il a rappelé que si la République islamique acceptait de suspendre l’enrichissement d’uranium, son Administration avait pris la décision historique de prendre une part directe aux discussions multilatérales avec l’Iran. Mais si l’Iran refuse de suspendre l’enrichissement, « cela doit avoir des conséquences, il faut qu’il y ait un sentiment d’urgence de notre part », les États-Unis et leurs partenaires, a-t-il déclaré.

Les efforts diplomatiques continuent autour du nucléaire iranien, malgré un rapport de l’AIEA indiquant – juste avant la réunion du Conseil des gouverneurs la semaine prochaine à Vienne – que l’Iran accroît l’enrichissement de l’uranium. L’Iran a d’ailleurs demandé hier aux États qui participeront à la réunion de l’Agence internationale de l’énergie...