Caméra rapprochée Al Pacino: une filmo marquée par les hauts et les bas

Al Pacino, un grand nom, un pilier, une star incontournable du 7e art, une carrière, des personnages, des films et un physique qui a marqué le cinéma. Ponctuée de hauts et de bas, sa filmographie se veut à la fois riche, singulière et éclectique. Avec une quarantaine de films à son actif, l’Italo-Américain, originaire du Bronx, obtient son premier rôle principal avec la pièce de William Saroyan, Hello, Out There, et reçoit un Obie (équivalent des Oscars pour le théâtre) pour son interprétation dans The Indian Wants the Bronx. Les rôles au théâtre se succèdent, provoquant louanges et critiques, et sont couronnés de plusieurs prix. En 1966, il est admis à l’Actors Studio, où il côtoie Dustin Hoffman et Robert De Niro, la nouvelle génération d’acteurs qui occuperont le devant de la scène des années 70 jusqu’au milieu des années 80. Quand on le découvre en 1969 dans son premier film Me, Natalie, Al Pacino a déjà une jolie carrière théâtrale derrière lui, mais c’est son personnage de Michael Corleone dans The Godfather (1972) qui lui ouvre les portes de la gloire… à trente-deux ans ! Cela ne l’empêchera pas cependant de connaître par la suite une longue traversée du désert et de refuser plusieurs rôles-phares, dont Apocalypse Now, Days of Heaven et Kramer Versus Kramer. Il délaisse alors volontairement le cinéma au profit du théâtre, sa première vocation. Quelques années plus tard, le 7e art lui tend de nouveau la main avec Sea of Love (1989). Il retrouve par la suite Brian De Palma, avec qui il avait déjà signé Scarface, pour Carlito’s Way en 1993. Le comédien saura jouer avec son image et varier les rôles, de Dick Tracy à Frankie & Johnny, en passant par Heat et The Merchant of Venice. Bien qu’il soit toujours resté fidèle à son jeu irréprochable, quel que soit le film (chef-d’œuvre ou navet), sa filmographie se veut plutôt douteuse ces derniers temps. Entre Gigli, Simone, The Recruit et Two for the Money, Al le grand se serait-il perdu ? D.D.